Bon, doublon, MAIIIS ! J'ai passé la journée à m'avaler du Pierre Bottero, et j'en ai retiré pleiiins de citations qui me marquent encore, à chaque fois que je les relis:
"Je pars parce que tu m'as oublié, je boude, je rumine ma rancoeur et, quand tu arrives, je n'ai plus rien à dire. Tu es là et je suis heureux. C'est tout et c'est injuste. " Salim
"Affronter Edwin Til’ Illan, un sabre à la main, revient à se jeter nu entre les griffes d’un tigre de prairie affamé. C’est ce que prétendent de nombreux spécialistes sans savoir de quoi ils parlent. On peut vaincre un tigre affamé." - Seigneur je sais plus son nom d'Al Vor
"J’ai étudié l’autre monde. Il est déchiré par la guerre depuis des siècles. Les hommes s’y entretuent, anéantissent en une journée ce qu’ils ont mis des années à bâtir… J’aimerais pouvoir affirmer que cela n’existe pas en Gwendalavir, c’est hélas impossible. La guerre existe ici aussi. Peut-être l’homme est-il fondamentalement allergique à la paix ? " Maître Carboist
"- Non, mais comme dit le gendre de ma grand-mère en pinçant le nez du requin blanc qui était en train de le bouffer, il vaut mieux une idée bizarre que pas d'idée du tout ! " Salim, l'inimitable.
"Ce que j’aime par-dessus tout en Gwendalavir, outre la salade de champignons, c’est l’inutilité du mot impossible." Merwyn Ril’ Avalon, évidemment.
"Suivie de son ami, elle sortit par la porte qu'elle avait franchie quelques minutes plus tôt.
- Qu'est-ce qu'on fait ? s'inquiéta Bjorn. Ça risque de chauffer...
- Rien, répondit doucement Ellana, on ne fait rien.
Un sourire s'épanouit sur ses lèvres, reflet de celui qui fendait le visage de Chiam. Bjorn faillit insister, mais il se ravisa et laissa éclater un rire joyeux.
- Général des armées de Gwendalavir, énuméra-t-il, maître d'armes de l'Empereur, vainqueur des dix tournois, commandant de la Légion noire... Je parie cent pièces d'or sur la petite.
- Pari non tenu, répliqua Chiam hilare, il n'a aucune chance ! "
Ce passage là me fait mourir de rire à chaque fois. Chaque putain de fois.
"- Pourquoi appellent-ils ça un lac ? s'étonna le garçon. Ça m'étonnerait que quelqu'un ait réussi à le traverser à la nage.
- C'est le fait qu'il soit à l'intérieur des terres et l'absence de sel qui lui donnent son nom, se moqua Camille, pas les performances des nageurs.
- Peut-être, répondit Salim sans se démonter, mais il n'empêche que c'est stupide. Si je sale l'eau de ma baignoire, ça n'en fait pas un océan, pourquoi dessaler un océan en ferait-il un lac ?
- Salim, tu es un âne !"
"Ewilan, lorsqu'elle a dessiné le sabre d'Edwin, a eu la bonne idée de le lui placer entre les mains et non de le ficher dans un rocher jusqu'à la garde. C'est peut-être moins romantique, mais sacrément plus pratique !" (Auteur inconnu)
"Hulm est une jungle impénétrable, peuplée de monstres sauvages et d’êtres mystérieux. Un endroit idéal pour un pique-nique."
"— C’est bon, message reçu. Regarde ! Un magnifique sourire illumine mon visage, mes oreilles frétillent d’impatience dans l’attente de révélation transcendantes, je suis calme, serein, mon âme brûle de s’élever jusqu’à toi, alors je t’en supplie, ô Ewilan, daigne m’expliquer pourquoi on se crève la santé à randonner dans ce putain de pays de merde à la con alors que tu pourrais nous transporter en un clin d’œil à l’endroit où nous nous rendons !
— À randonner dans ce quoi ?
— Dans cette contrée aride dont les cailloux inhospitaliers agressent la plante de mes pieds et épuisent ma patience, c’est ce que j’ai dit, non ?"
"Je n'étais qu'une chose entre leurs mains, chuchota-t-elle d'une voix rauque. Un simple jouet qu'ils avaient entrepris de démonter pour comprendre son fonctionnement. Ils m'ont ravalée au rang d'un mécanisme à étudier, ils ont brisé toutes mes résistances, piétiné mon âme, disséqué mon corps. Suis-je responsable si, en remontant le jouet, on s'aperçoit qu'il manque des pièces ? Si certaines sont désormais abîmées ?"
Le tome de la forêt des captifs me fout des frissons à chaque fois, aussi. J'crois bien que c'est mon préféré...
"C'est de là-haut qu'il les aperçoit, au fond de la combe Nerre, écrasés par la perspective : deux insectes minuscules, l'un portant l'autre à travers l'un des endroits les plus inhospitaliers des Causses. Il en oublie la chevrette et, retrouvant l'agilité de ses vingt ans, se laisse glisser d'éboulis en barres rocheuses jusqu'à les surplomber d'une vingtaine de mètres.
Deux enfants.
Un garçon épuisé, couvert d'écorchures, qui continue à avancer bien qu'à bout de forces, ses jambes menaçant à tout moment de flancher sous lui, tremblant de fatigue et de froid.
Une fille, ce doit être une fille même si elle n'a plus un cheveu sur le crâne, immobile dans les bras du garçon. Inanimée. Ces deux-là ont souffert, souffrent encore. Maximilien le sent, il sent ces choses-là.
Alors, quand le garçon dépose la fille à l'abri d'un rocher, quand il quitte son tee-shirt déchiré pour l'en envelopper, quand il se penche pour lui murmurer une prière à l'oreille, alors Maximilien oublie sa promesse de se tenir loin des hommes.
Il descend vers eux.
Le garçon esquisse un geste de défense, mais Maximilien le rassure en lui montrant ses mains vides. Des mains calleuses, puissantes malgré l'âge. Il se baisse, prend la fille dans ses bras. Un frisson de colère le parcourt.
Elle est dans un état effroyable, le corps décharné, la peau diaphane, une cicatrice récente zigzague sur son flanc.
Dans une imprécation silencieuse, Maximilien maudit la folie des hommes, leur cruauté et leur ignorance.
Il se met en route, suivi par le garçon qui n'a pas prononcé un mot. Il ne sait pas encore ce qu'il va faire d'eux. Faire d'elle. La soigner, certes, mais ensuite ?
Tout en pensant, il marche à grands pas. Tout en marchant, il réfléchit à grands traits. Il atteint Ombre Blanche au moment où le soleil bascule derrière l'horizon, teintant les Causses d'une somptueuse lumière orangée. Un frémissement dans ses bras lui fait baisser la tête. La fille a bougé.
Elle ouvre les yeux.
Echange fugace.
Echange parfait.
Maximilien se noie dans le violet de son regard et en ressort grandi.
Le dernier des Caussenards a trouvé son destin."
...
Voilà. Je sais même pas pourquoi je me suis embêtée à faire des citations, alors que les livres complets sont des poésies à elles seules, mais j'tenais à le faire quand même...[i]