Je pense qu'il faudrait que je pleure, là, maintenant, parce que bordel je suis fatiguée, que demain j'ai une journée entière de cours, qu'il fait moche, que mon chat a mis de la terre partout, que D. me fait la gueule, que j'ai pas été foutue d'inviter qui que ce soit pour le 1er Juin encore et qu'il ne me répond toujours pas, parce qu'il me manque, parce que je veux aller trop vite, que je dois faire cette lettre de motivation, que l'organisation du collège est nulle à chier, que j'en peux plus, que je suis à bout de souffle, que j'en ai marre, que je veux tout foutre en l'air, pour une fois, comme il faut...
Je pense que je ne sais pas pleurer. Que vous ne me croirez surement pas, mais que c'est vrai. Je ne sais pas le faire, ça ne sort pas.
Alors je pense que je vais attendre. Péter mes crises tous les jours pendant encore un bon moment. Faire chier tout le monde sans le vouloir. Que ça passera doucement, mais que ça passera.
Je pense que quand le beau temps reviendra, qu'il me sera sorti de la tête, que son odeur ne sera plus une obsession pour moi, alors là oui, je pense que je pourrai à nouveau être heureuse.