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Jeu-Concours: Saucisson du boucher

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1Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Jeu-Concours: Saucisson du boucher Ven 24 Aoû 2012 - 16:02

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Jeu d’écriture

Bonjour chers élèves !
Kamira vous a concocté un petit jeu, avec à la clef, des points pour vos maisons. Laissez-moi vous expliquer.

Le But du jeu
Ceci est plus un jeu de « reconnaissance » que d’écriture. Chaque participant enverra un texte, sur un thème donné. Tous ces textes rassemblés seront postés anonymement par Eva. Ensuite, vous aurez à lire ces textes et à deviner qui l’a écrit. Vous enverrez cette liste par MP à Eva, et le gagnant sera celui qui aura trouvé le plus de bonne réponse !

Les Règles
Chaque texte doit faire moins de 500 mots.
Les textes devront être envoyés par Message Privé à Eva avant le 26 août à 20 heures.
Les listes devront être envoyées avant le 27 août à 20 heures.
Les participants ne devront pas donner d’indice sur leur texte, ni en demander.
Les personnes n’ayant pas envoyé de textes pourront envoyer une liste proposant des noms.

Thème
Le tout premier thème d’écriture est « Voyage ». A vos stylos !

Ecrivains à deviner
Kamira Manliot
Eva Bellini
Cowell Bratley
Natacha Calden Riley-Stalia
Shiruka Kodaké
El' Forgeafeux-Nicera
Naiara M'anrill
Tessa Nolastraosvinsky



Autre: J'ai installé un code couleur sur le sujet, je me perdais moi même dans tous ces messages:
noir= Textes
violet = Nouvelle édition du jeu
rouge = annonce spéciale/autre



Dernière édition par Eva Bellini le Mer 19 Sep 2012 - 13:23, édité 1 fois

2Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:23

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 1
– Je ne vais pas y aller et vous ne m’obligerez pas ! cria-t-elle avant de claquer la porte de sa chambre.
La porte sembla trembler sous le choc et le bruit résonna encore pendant quelques secondes. De l’autre côté de la porte, la jeune fille s’était laissé glisser le long du bois et cachait sa tête entre ses genoux repliés. Ses longs et fins cheveux blonds la voilaient du reste du monde. Elle voulait oublier, oublier cet épisode qu’elle venait de vivre et qui bouleverserait toute la vie qu’elle avait construit jusqu’à présent. Les images défilaient dans sa tête et les paroles prononcées semblaient repasser en boucle dans ses oreilles. Cependant, le verdict avait été annoncé.

Il y a à peine quelques heures, tout semblait tranquille dans la salle à manger. Sandrine et sa fille Roxanne mangeaient tranquillement en regardant la télé, comme tous les jours depuis que sa fille ainée était partie faire ses études à l’étranger. Le silence ne semblait déranger personne et pourtant, il suffisait de quelques phrases pour perturber le calme ambiant.

- Ma chérie ? commença Sandrine, un sourire sur les lèvres. Tu te souviens que tu étais censée rester chez ta grand-mère lors de mon année de séjour à Singapour ?

Roxanne cligna des yeux. Etais ? Pourquoi parlait-elle au passé ? Sa mère avait insisté pour qu’elle reste sous la garde de sa grand-mère sans se soucier que sa fille venait d’avoir la majorité. Aurait-elle changé d’idées ? Lui laisserait-elle son indépendance et son autonomie maintenant qu’elle était assez grande pour prendre ses propres décisions ?

- Et bien j’ai changé d’avis, continua-t-elle suite à l’acquiescement de Roxanne. Tu es grande et vivre avec ta grand-mère sera plus un obstacle qu’une aide.

La jeune fille ouvrait progressivement les yeux suite aux paroles de sa mère.

- Je trouve donc préférable que tu ailles vivres chez ton père.

Et son monde s’effondra.

- Comment ? demanda la fille. Mais Maman… Tu sais bien que Papa vit…
- A la Campagne, je sais, à 400 km d’ici. Je suis désolé ma chérie mais je préfère te voir sous le regard de ton père que seule dans cette grande maison.

Puis… Vous connaissez la suite. Les cris. Le claquement. L’enfermement.

Roxanne disait aujourd’hui au revoir à sa vie. Ses amis, eux, tentaient de lui apporter confiance et courage devant les portes d’embarquements. Elle semblait calme, même souriante et confiante, malgré les inquiétudes et la peur que ressentait son cœur. Seule, au milieu de nulle part, la jeune fille ne savait pas à quoi s’attendre. Ses soutiens ne seraient pas à ses côtés pour l’encourager et pourtant, elle devait garder la tête pour eux, et pour elle.

Les derniers adieux s’exprimaient, les dernières larmes coulaient, les derniers sourires s’échangeaient. Roxanne arriva finalement à se détacher de l’entrain de ses amis et de se tourner vers cette porte qui l’appelait et l’obligeait à avancer. Sa valise en main, elle agrippa le manche de toutes ses forces, fronça le visage et traversa le socle, montrant ses papiers à la jeune femme qui lui souriait. Se réjouissait-elle de sa tristesse ? Non, elle tentait surement de lui inspirer confiance. A sa surprise, elle arriva à lui rendre se sourire sans trop de difficultés. Son cerveau tentait de lui transmettre un message qu’elle n’avait pas voulu croire : ce n’était pas un adieu, c’était un au revoir.

3Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:24

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 2

Il attendait son dernier Acte. Il attendait son dernier Voyage.



Vingt deux heures quinze dans un hôpital suisse. Sept ans que tout a commencé. La découverte du cancer, les chimiothérapies, les angoisses, les visites fréquentes dans les hôpitaux, les vacances reportées à cause des chimios, les Noël et les Jour de l'An passés à l'hôpital, un sapin en plastique pour tenir compagnie au couple et, parfois, aux quelques amis proches avec qui ils restaient en contact. « Il était très rare qu'on ai un cancer pendant sept ans, surtout un cancer du poumon. Mais les chimios fonctionnent bien, et tout se déroule normalement. Vous êtes en quarantaine, mais plus proche de la remise en état de marche que de partir à la casse. Ne vous en faites pas, monsieur, vous pourrez bientôt sortir. » avait dit le médecin qui s'occupait du cancéreux. En effet, l'homme était sorti pendant un mois, puis deux, et y était retourné pour une inflammation du foie. Finalement, la conclusion disait qu'il n'y avait rien de grave, à son grand bonheur. Il était ressorti, cette fois-ci pour cinq ans, avec quelques visites de contrôle l'année.
Puis, tout s'était compliqué. Lui et sa femme avaient eu une chambre dans l'hôpital, restaient 24h/24 sur place, et attendaient, attendaient, attendaient. Attendaient quoi, au juste ? Que le cancer passe, que la chimio marche, que tout s'arrête, une bonne fois pour toute.
Mais cette septième année était l'année de trop, ils le savaient tout deux. Marguerite et Henri. Henri et Marguerite. Et bientôt, Marguerite.
La retraitée regardait par la fenêtre. Il est vingt deux heures quinze, dans un hôpital suisse. Son mari, allongé dans un lit d'hôpital, rouvre les yeux brusquement, cherche son souffle, suffoque. « Henri, je suis là, Henri » fait Marguerite à voix basse en essayant d'ignorer les bips qui s'affolent autour d'elle. Aucun médecin, aucune infirmière ne rentre dans la chambre, devinant que Marguerite elle-même ne veut personne ce soir avec eux. L'homme se calme, la regarde avec des yeux tendre. Les bips du cœur se calment, s'espacent. « Je t'aime » chuchote Marguerite alors qu'un léger sourire se dessine sur les lèvres de son conjoint et que dans ses dernières forces, il lui serre la main.
Les bips se taisent, Marguerite laisse échapper une larme qui vient s'écraser sur la joue d'Henri. La retraitée reste longtemps comme ça, seule dans cette chambre froide et sans vie.
Elle a été forte, Marguerite. Trente ans à vivre avec le même homme, trente ans à l'aimer. Elle l'aura aimé jusqu'au bout, jusque dans son dernier souffle.
Il a été fort, Henri. Il s'est battu pendant toute la fin de sa vie.
« Il attendait son dernier acte. Il attendait son dernier voyage. » dit Marguerite à l'infirmière qui, au cours de ces derniers mois, s'était attachée à ce vieux couple qui tentait de résister à plus fort que lui, qui voulait continuer leur chemin, caillouteux mais fleurit. A cette femme, si frêle et si forte. A cet homme, si fatigué mais si buté à résister.
Il était vingt deux heures quinze, dans un hôpital suisse.

4Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:24

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 3

Ses bagages en main, il était prêt à partir une nouvelle fois. Son travail l'emmenait toujours loin de sa famille. Il était reporter, et il commençait à en avoir marre de ce métier qui le faisait voyager et qui l'éloignais toujours plus de sa femme et de ses deux enfants. Cette fois-ci, il devait se rendre à Londre. La reine d'Angleterre aurait été agressée, heureusement elle fut sauver à temps. Par tout les moyens, il devait interviewer la reine, ce qui ne serait pas une mince affaire. Pierre pris ses deux enfants dans ses bras (ils avaient tout les deux quatre et cinq ans) puis il embrassa sa femme. Une larme, un dernier petit signe à sa famille avant de rentrer dans l'avion, avant de les quitter pendant un mois entier.
Pendant le voyage, il fit tout pour s'occuper. Il lisais, il écoutais de la musique (il adorait le Rap), il se demandait comment il pourrait réussir à interviewer la reine d'Angleterre. Il pensais à sa famille aussi, tout en regardant les nuages flotter librement dans les airs. Il discutait avec ses collègues. C'était un voyage ennuyant. Une fois le voyage fini, après avoir fait le nécessaire pour sortir de l'aéroport, il était prêt à commencer sa mission.

5Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:25

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 4

Voyage. Comment Maman m'as dit que ca s'appelait déjà ? Je ne sais plus. En tout c'est merveilleux. J'ai lu ce mot hier soir dans le journal à Papa. Je suppose que ca veut dire "super-méga-trop-cool"...
Toute ces couleurs qui tournent, moi j'aime ca ! C'est beaucoup plus joyeux que les tragédies qu'écrit Maman, en tout cas.
La chat passe. Je lui prends la queue, et colle son museau contre la paroi.
Aïe ! Il m'a mordu ce sauvage !
Je crois qu'il avait peur du bruit... C'est vrai que ca fait un boucan d'enfer ! Mais c'est pas grave, ca sonne même joyeux dans la maison vide.
Je prends le petit tube de Papa. J'ouvre ma "boîte à couleurs" et le jette dedans.
Splach! C'était du bleu cette fois.
Ca m'ennui. Il me faut quelque chose de plus joyeux. Rien n'est drôle dans cette maison.
Tiens, je allons voir le vieux manteau à Papa. Une boîte ! Elle est petite celle-là.
Et elle fait pas de couleurs. Tant pis, on va voir ce qu'elle fait avec son contenu.
Zut ! J'ai lâché l'orange ! En tout cas, c'est un joli orange qui bougent. Oh, il se multiplient sur les beaux tapis de Maman.
Non, c'est ennuyant. Je vais le remettre dans sa boîte, cet orange qui me donne envie de pleurer.
Mais, pourquoi pleurer ? Je crois que Papa m'a dis que mon vrai Papa et ma vrai Maman sont mort à cause de cet orange ...
Maudit orange ! Rentre dans ta boîte et cesse de me faire mal dans mon coeur !
Non, je n'arrive pas à le rentrer. Ma vue devient toute brouillé. Je pleure ? Non, ce n'est pas possible. Il faut que je vide mon coeur. Ça fait des années que j'ai pas pleuré, et ce n'est pas un orange qui va me faire pleurer !
Quand rentre donc Maman ? Ca fait quatre jours qu'ils ne sont pas venu...
Sans doute ont ils changé de maison ! Et moi ? Je fais quoi dans cette maison vide ?
Non, je dois faire le vide. Ne pas pleurer.
Je n'arrive pas ! Ma tête s’effondre parmi le maudit orange.
J'ai chaud. J'ai mal. Mais je n'arrive pas à faire le vide.
La douleur qui me détruit le coeur est plus forte que jamais.
Tant pis, je veux en finir.
J'en ai marre de vivre pour rien.
Je vis ? Non, je survis, c'est pas pareil. Je survis dans la vie.
Mais qu'est-ce que c'est la vie ? C'est un voyage. Un voyage méchant, qui nous laisse décimer en enlevant ceux qu'on aime de ce voyage.
C'est nul.
Et j'en ai marre.
Je ferme les yeux... A jamais.

6Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:25

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 5

La fille s’éclipsa d’une démarche aérienne et tourna au coins de la rue .Un sourire s’afficha sur son visage fin .Quelque boucle rousse sortirent de sous sa capuche mais Léna n’y fit pas attention .Elle ne pensais plus qu’a son projet .Bientôt elle se retrouva dans le hall d’un grand immeuble blanc. Elle monta dans l’ascenseur et appuya sur le bouton n° 20 .Arrivé devant la porte elle s’arrêta et respira un instant. Ce qu’elle avait à dire à sa mère étais d’une grande importance et elle voulait tout mettre en marche pour que tout ce passe bien. Elle ouvrit la porte et y découvrit avec surprise sa mère qui l’attendais dans le salon ,un bol de chocolat chaud à la main.

-Ma puce ,j’ai quelque chose d’important à te dire…

-Ca tombe bien, moi aussi ,Fit Lena en enlevant ses chaussures.

Puis elle revint dans le salon et s’assit .Comme d’habitude c’étais sa mère qui allais parlé en première.

-Alors écoute Lenina ,ça fait longtemps que j’attend un vraie reportage ,pas un truc sur l’importance de mettre de la crème solaire ou bien de…

- De la production des tomates en France ,oui je sais .

-Et bien j’ai eu l’occasion d’exploiter vraiment mon potentiel

-Vraiment? C’est génial ?Tu va travailler sur quoi?

-Justement ma Lenina ,c’est un reportage qui se fait sur une longue durée…

Lena fronça les sourcil sa mère avait utilisé deux fois son surnoms en moins de cinq minute ,tout cela semblait louche.

-Nous partons. Pour un an . En Russie.

-C’est une blague?

-Non chérie dans une semaines nous serrons en pleins centre de Moscou.

-D’accord

Lena ne pouvais rien dire de plus , sa bouche c’étais asséchée en quelques secondes.

-Et toi Léna ,tu avais quelque chose à me dire non?

Elle secoua sa tête ,non elle n’avais plus rien à lui dire.

La semaine passa bien trop vite pour Léna .

Une fois qu’elle fus assise dans l’avion elle pensa à tout ce qu’elle laissé derrière elle. Non elle n’allais pas pleuré . Léna est forte, Léna ne pleure pas, .Elle se mordit sa langue et regarda le plafond de l’avion. Il étais laid .Quand elle sortie de l‘aéroport de Moscou, tout lui paraissait comme le plafond de l’avion . Laid . Au fil des jours ,elle aussi ,elle se trouvais laide et elle ne fit rien pour y remédier .Ses cheveux étaient salles et toujours en bataille ,sa bouche ne souriais plus et ne s’ouvrais presque jamais. Les mois se suivirent ,toujours aussi monocordes.

Enfin, elle repris l’avion .Léna regarda le plafond ,toujours aussi laids. Quand elle pris l’ascenseur et qu’elle appuya sur le bouton n°20 ,aucune sensation ne la traversa. Et quand elle L’appela pour lui parler elle compris qu’elle avais tout perdue.

Il n’avais plus envie de continuer son projet et il disais que si Léna voulais continuer ,elle pouvais ça ne le dérangeais pas. Léna mordit sa langue et regarda le plafond mais ça ne marchais pas ses larme coulaient d’elle-même comme si ,trop longtemps retenues elles sautais du précipice.

Foutu voyage.

7Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:26

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 6

Voyage.
En entendant ce mot la plupart des personnes pensent à des paysages idylliques, à des rêves de bout du monde. On va dans une agence de voyage pour réserver sa destination, son billet d'avion et son hôtel.
Pour ma part, je pense qu'un voyage n'est pas seulement partir avec sa voiture ou prendre l'avion pour se retrouver à l'autre bout du monde.
C'est vrai, on peut aller au bout du monde et restait enfermer dans sa chambre d'hôtel. Un voyage doit aussi être mental que physique. Il faut que l'esprit parte et se laisse aller pour réaliser un voyage. Par exemple si on va aux Seychelles, il faut que l'esprit soit en mode «détente » pour que le voyage soit complet et réussi.
Mais partir en voyage n'est pas seulement synonyme de vacance. On peut faire des activités culturelles, sportives ou mieux humanitaires. Hélas tout cela a un coût.

Mais alors un voyage peut-il se faire en restant chez soit ?
Je pense que oui, on peut s'évader et découvrir d'autres contrées en ouvrant un simple livre. On peut consulter des photos pour voyager dans le temps. On peut encore rêver de partir loin en fermant tout simplement les yeux.
Mais ce genre de voyage est réservé à ceux qui n'ont pas besoin d'être ailleurs physiquement. Parce qu'au contraire de l'esprit, le corps ne se révèle pas nécessaire au processus du voyage.
Si une présence physique n'est pas indispensable, le voyage s'avère capital pour vivre sa vie. Parce que tous les voyages nous apprennent quelques chose. Se retrouver en un « ailleurs » permet de se connaître soit même.

Alors, qu'attendez-vous ?

8Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:26

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 7

Je vole. Je suis libre comme l'air, libre d'aller où je le désir. Et mon désir, quel est-il?
Je veux voir les douces dunes du Maroc, parcourues par les chameaux, les
mers bleues des Caraïbes, les jungles humides d'Amazonie; je veux
vivre! Je veux respirer le monde comme je respire l'air qui m'entoure.
Je veux voyager à la manière des oiseaux, m'arrêter quand je le désir et
dormir aux sommets des géants centenaires. Je veux survoler les
montagnes et voir les fleuves courir à toute vitesse pour se jeter dans
les bras accueillant de leur mer.

Je ne désir que voir la vie qui se joue loin du théâtre urbain dans lequel je me trouve. Seulement, cette vie sauvage et puissante est inaccessible pour qui n'en a pas les moyens. Je ne peux que rêver de ce voyage extraordinaire et improbable car je suis enfant de citadins.
Mais cet enfant, que deviendra-t-il quand il sera grand? Un jour.... peut être... Un jour sera-t-il passager d'un avion et non d'un rêve? Un jour sera-t-il le voyageur et non le rêveur? Sera-t-il seulement un Homme un jour? Seul l'avenir peut le dire, et encore...

Je crois que nous sommes déjà des voyageurs. Nous sommes embarqués, bien malgré nous, dans le voyage sans retour qu'est la vie. Je n'aurais pas survolé les fleuves, les mers et les déserts, mais mon esprit aura volé ces paysage pour me les faire rêver. Mon esprit aura tenter de s'élever au dessus des nuages, il m'aura fait voyager.
Je ne veux plus voir les merveilles éphémères de ce monde, je veux voir les merveilles éternelles que m'offrent mon monde.

9Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:27

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 8


Nous le savions depuis une semaine quand nous avons fait nos bagages. Nous avions passé la semaine prostrés l’un contre l’autre, sans vraiment savoir que faire, si ce n’est pleurer. Ce fut la semaine la plus horrible de ma vie. Puis je pris la décision de faire de tes deux derniers mois les plus beaux qu’ils soient. J’ai fais les valises, réservé les billets, et quelques jours plus tard, nous étions en Irlande.

Je me souviens parfaitement de ton visage quand l’hôtesse à annoncé la descente sur Dublin. J’avais (difficilement) caché notre destination jusque là, et voir ton visage émerveillé fut le plus beau des cadeaux.
A cet instant, ton sourire me rappela l’enfant adorable que tu étais avant l’annonce. Ma fille, mon ange, ma princesse…

Nous passâmes ces deux mois comme dans un songe. Au début, nous faisions de longues randonnées sans fin dans les collines verdoyantes de l’Irlande, ces vastes prairies dont tu m’avais si souvent parlé avec ferveur. Tu voulais tout tester, tout essayer. Nous fîmes du bateau, de l’équitation, du golf. Nous dansâmes sur des rythmes endiablés, visitâmes des musées passionnants, vîmes des pièces de théâtre. Je t’autorisai même à entrer dans un pub, malgré mes réticences. Nous rîmes, rîmes jusqu’aux larmes. Puis même si tu essayais de le cacher, tu deviens de plus en plus faible, et nous ne fîmes plus que des visites courtes dans les villages irlandais. Nous passions de longues heures à converser, doucement, à voix basse, appréciant chaque mot, chaque sourire, chaque mimique, ressentant douloureusement leur proche fin. Ta proche fin…

Nous fîmes nos adieux. Tu m’énonça une longue liste de chose à faire, que j’écoutais avec attention. Il y avait tout d’abord des choses insignifiantes, mais qui nous semblait tellement importante, symbole d’un futur que tu ne verrais pas. Bien s’occuper des futurs chiots de Bell, notre chienne. Penser à déterrer la capsule temporelle que tu avais enterré sous le cerisier. Continuer à écouter le vinyle de Leonard Cohen. Aller chercher le pain le dimanche matin, sans oublier de donner la monnaie restante à Alfie, le clochard du pont… Et puis il y avait d’autres choses. Mettre du lierre sur ta tombe, avec des pivoines sauvages. Revenir en Irlande de temps en temps, pour te faire plaisir de là-haut. Demander à Annie, la voisine, de venir boire un verre. Je ne le compris qu’après, mais ce fut ta manière de me demander de continuer de vivre.

Nous étions assis sur un muret de pierre, à l’écart du village irlandais dans lequel nous avions passé le dernier mois, devant un champ verdoyant. Il faisait beau, et ton visage fatigué était paré de couleurs lumineuses. Tu me dis, d’une voix calme:

« -Merci, papa. Ce fut un voyage extraordinaire… Mon avant-dernier voyage. »
Je me contentais de te serrer plus fort contre moi, et de te murmurer un « Je t’aime ».

Quelques instants après, tes yeux se fermaient. Et ta bouche souriait.

10Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Dim 26 Aoû 2012 - 19:34

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Commentaire personnel:
Félicitations à tous! Vos textes sont tous plus beaux les uns que les autres, et les lire fut un immense plaisir pour moi. J'ajouterais cinq points à chaque personne ayant envoyé un texte...

Maintenant, si vous voulez participerà la deuxième partie du jeu, veuillez m'envoyer par MP vos spéculations, écrites de manière claire et concise de préférence. Les résultats seront affichés demain ou après demain selon votre rapidité Smile

Bonne chance à tous, que vous puissiez être plus clairvoyant que Trewlaney!



Dernière édition par Eva Bellini le Mer 19 Sep 2012 - 13:25, édité 1 fois

11Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Mer 29 Aoû 2012 - 20:13

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

And the winner is…. Cowell Bratley ! qui apporte ainsi 25 points à sa maison, par l’incroyable score de 4 réponses juste !

Les réponses justes étaient :

1) Naiara M’ANRILL
2) Tessa NOLASTRAOSVINSKY
3) Shiruka KODAKE
4) Natacha RILEY-STALIA
5) Elva FORGEAFEUX-NICERA
6) Cowell BRATLEY
7) Kamira MANLIOT
8 ) Eva BELLINI

Ils offrent ainsi cinq points chacun à leur maison. Merci d’avoir été si nombreux à envoyer vos propositions je vous laisse vous-même calculer vos réponses !
Le prochain thème sera annoncé bientôt.
Félicitations à tous !



Dernière édition par Eva Bellini le Mer 19 Sep 2012 - 13:26, édité 1 fois

12Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Mer 12 Sep 2012 - 16:40

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Deuxième édition de ce jeu-concours! Je ne vous rappelle pas le but du jeu, et les délais sont cette fois ci plus important et englobent un week-end pour les surbookés. Bonne chance à tous!

Les Règles
Chaque texte doit faire moins de 500 mots.
Les textes devront être envoyés par Message Privé à Eva jusqu'au mardi 17 septembre au soir.
Les listes devront être envoyées avant le vendredi 21 septembre au soir.
Les participants ne devront pas donner d’indice sur leur texte, ni en demander.
Les personnes n’ayant pas envoyé de textes pourront envoyer une liste proposant des noms.

Thème
Deuxième thème: "La nuit". A vos stylos, écrivains!

Ecrivains à deviner
Cowell Bratley
Shiruka Kodaké
Kamira Manliot
Eva Bellini



13Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Ven 21 Sep 2012 - 19:47

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 1
- Et si.... et si on le faisait?
- Là? Maintenant?
- Non, mais bientôt.

Son regard se perds dans le mien tandis que je songe à ma proposition. Oui
nous rêvons de le faire, de goûter ce plaisir encore inconnu. Il me saisit la
main et la serre avec force.

- Je ne sais pas si c'est prudent, souffle-t-il

J'exerce une forte pression sur ses doigts et le regarde très doucement,
mais en étant ferme.

- C'est maintenant ou jamais, tans que nous sommes encore suffisamment jeunes,
tant que nous en avons la force, je réponds

Je ne peux pas lui dire "Tant que nous en avons l'envie"
car je sais que ce désir ne s'effacera jamais, qu'il sera présent toute
notre vie si nous ne le faisons pas.
Il lève ses yeux vers le ciel nocturne. Les étoiles se reflétent dans ses
iris pâles et une douleur m'étreint le cœur. Le soleil a brûlé nos peaux
et nos yeux, nous qui les avions si sombres. Du vert feuillage de son regard, ne reste qu'une couleur laiteuse aux reflets verdâtres. Bientôt il ne pourra plus la voir, notre salvatrice, celle qui nous redonne un semblant du vie; la lune.
Un mince sourire flotte sur son visage.
- Dans sa robe argentée, elle seule saura me guider. Qu'importe la noirceur de la nuit, je la suivrais toute ma vie. Si un jour elle s’éteint, je partirais avec elle au lointain. C'est elle qui m'apporte la vie, elle qui est une vraie amie.
Je l'écoute déclamer son poème improvisé avec un soupir. Oui, cela peut paraitre romantique mais c'était tout autre. Nous enfuir, goûter la liberté; voilà ce qui nous désirons plus que tout. Mais nous savons parfaitement que nous ne pourrons jamais, nous serons tués avant d'avoir passé la frontière. Les cicatrices laissées par toutes ses années passées dans les cannes à sucres sont comme des chaînes tintant dans le plus grand silence. Ces cicatrices seront notre perte. Ils y a longtemps, un siècle me semble-t-il, j'avais la peau comme le satin qui faisait mes robes, j'étais une demoiselle de la noblesse espagnol. Puis un jour mon navire en route vers l'Amérique a été attaqué par des pirates qui nous on fait prisonniers, mon cousin et moi, et nous on revendu à des maîtres prenant des esclaves pour leurs champs de cannes à sucre. Voilà comment nous sommes arrivés ici.
Je lève à mon tour mon regard vers la lune et les étoiles. Oui, depuis que nous sommes ici nous ne nous sentons vivant que la nuit. Nous trouvons toujours le moyen de sortir et de contempler la lune, les étoiles et le velours noir dont se pare le ciel à la nuit tombée. Le soleil nous brûle la peau le jour, la lune nous apaise la nuit. C'est notre guérisseuse, celle qui nous maintiens en vie et nous insuffle l'espoir, celle en qui nous avons confiance, celle qui nous souris.

Soudain un homme arrive, je vois mon cousin s'écrouler sur le sol. Je cris.

- Alejandro, non!
Son crâne est défoncé, je vois ses lèvres remuer et prononcer faiblement mon nom : Lucia. Ses yeux si beaux autrefois se voilent et je sais qu'il est mort alors que l'homme exulte et le frappe encore. Mes yeux ses remplissent de larmes et se tournent d'eux-même vers la lune qui m'apparait maintenant blafarde et goguenarde.
- Nous qui te faisions confiance, je murmure
Je ferme mes paupières, refusant de regarder encore une fois celle qui est finalement une traitresse et qui ne nous a maintenue en vie que pour mieux nous faire souffrir. Je me laisse tomber dans l'herbe, préférant recevoir le coup alors que je suis allongée. Ma dernière pensées est pour la nuit. Je la plain d'avoir la lune comme compagne, je déteste la pleine lune, je préfère la nuit noire. Un coup ; je souris. Me voilà dans une nuit sans fin est sans lune; me voilà dans le nuit noire.

14Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Ven 21 Sep 2012 - 19:50

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 2


Je ne voyais maintenant plus rien, je courais dans les rues sombres de la ville depuis maintenant deux ou trois minutes. Derrière moi, une bête me poursuivait. J'étais beaucoup trop terrifié pour me demander quel monstre exactement me chassait. Les lampadaires éclairaient faiblement les ruelles ce qui était encore plus angoissant. Je mis discrètement ma main dans ma poche afin de vérifier si ma bourse y était encore, heureusement oui. En effet, je ne sais plus vraiment pourquoi mais je devais livrer cette bourse à un homme ce soir. Il m'attendais dans un bar, et la créature qui me suivait voulait sûrement cette poche remplie de pièces. J'entendais ces hurlements derrière moi, elle était de plus en plus proche, il fallait que je me dépêche. J'arrivais à un croisement, à ma droite il y avait le bar que je recherchais, j'étais sauvé !
Je me suis dépêcher pour entrer à l'intérieur et dès que j'ouvris la porte, je ne fus plus angoissé, je me sentais maintenant en sécurité, mais ce bar était plutôt étrange. Les tables étaient en bois en forme d'étoiles, le barman dormais sur son comptoir, un saxophone et un piano faisaient de la musique Jazz sans que personne ne joue dessus, mais le plus étrange était que toutes les personnes qui étaient dans ce bar était habillé en rose. Les femmes comme les hommes étaient en rose... Il fallait que j'arrête de penser à tout ça, je devais trouver l'homme pour lui donner la bourse. Je l'aperçus plutôt vite... C'était la personne saoule qui dansait avait un morceau de carton... Alors que je m'approchais de lui, deux hommes m'ont attrapé par les épaules et mont balancé en dehors du bar sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit. En me relevant pour aller leur crier dessus, je me suis rendu compte que le ciel était parfaitement ensoleillé... Comment cela était possible ? Il devrait faire nuit, je n'avais pas passé plus de cinq minutes dans ce bar !
Alors que je me demandais encore comment cela avait pu arriver, un ombre cachée sur un mur m'a sauté dessus.
Je me suis alors réveillé en sursaut.

15Jeu-Concours: Saucisson du boucher Empty Re: Jeu-Concours: Saucisson du boucher Ven 21 Sep 2012 - 19:51

Eva Bellini

Eva Bellini
Dictatrice

Texte 3


La nuit est magnifique, ce soir. Les étoiles sont nombreuses et étincelantes, il fait bon, criquets et cigales stridulent avec joie. Si tu étais là, tu me désignerais à voix basse les Ourses, Cassiopée, le Dragon, la Lyre. Ta voix s’enflammerais quand tu me raconterais telle ou telle légende, tes mains s’agiteraient dans le noir pour illustrer tes propos, ton visage seraient illuminé d’un sourire détendu. Tu n’es pas là, tu n’es plus là, mais je le sais. J’ai admiré ce spectacle assez de fois pour pouvoir le décrire dans ses moindres détails.

Tu as toujours adoré les cieux étoilés. Ça te fascinais et te laissais rêveur. Moi, je préfère le jour, le soleil, le chaud. Mais tu m’as appris à aimer la nuit. Tu m’as fais découvrir la clarté de la lune, la poésie d’une étoile filante, l’immensité d’un ciel nocturne. Grâce à toi, j’ai compris que la nuit n’était pas que synonyme de ténèbres et de noirceur, mais aussi de beauté et d’enchantement.

Tu en étais un aussi, à ta manière, d’enchantement. Ou mieux, un enchanteur. De tes sourires et de tes mots, tu me faisais oublier les difficultés, les problèmes et ma tristesse. On se disputait beaucoup, pourtant. Nous avions tous les deux les mêmes gènes, le même caractère bien trempé, et après tout, n’était-ce pas le rôle d’un frère et d’une sœur de se disputer ? Notre relation était tellement fusionnelle, que quand notre osmose n’était pas parfaite, nous nous entre-déchirions avec hargne. Jamais nous n’en somme arrivés à la haine, cependant. Nous nous aimions trop pour cela. Mais parfois, oh, oui, la rage était telle que personne n’osait penser à une réconciliation !

Puis tu es parti.

Soudainement. Brutalement.

Sans que je n’ai le temps de te faire mes adieux.

Ce soir, je vais avouer à la lune une chose que je ne me suis jamais résolue à dire, ni même à penser :
Tu es mort.

Tu es mort, et tu m’a laissée derrière toi, seule, perdue, éplorée. Je t’ai attendu j’ai longtemps nié ta mort, mais cela était vain. Tu es mort, tu ne reviendrais pas. Tu ne reviendras pas. J’ai beau tendre mon visage vers le bout de ce champ en jachère, tu n’apparaîtras pas, nonchalant, un sourire en coin sur le visage, et tu ne me prendras pas dans tes bras pour t’excuser de la peine que tu m’as infligée. Tu ne me murmureras pas que tu es revenu, et que tu ne partiras plus jamais. Non, cela n’arrivera pas.

Cependant, assise ici, sur ce muret en pierre, une chaleur familière m’enlace comme un bras aimé. Cette chaleur, c’est la tienne, ce bras, c’est le tien. Si je me concentre, je peux entendre ton rire dans les bruissements du vent, et je suis sûre que c’est ta silhouette qui joue là-bas dans les herbes folles. Parce que je te connais, et que je sais que tu ne m’aurais pas abandonnée, que nous sommes inséparables. Alors je me lève et cours vers toi, cours avec toi, sans vraiment te toucher, mais je sais que tu es là, tout près, d’une manière que les autres n’arriveraient pas à appréhender.

Dans le silence et la chaleur de la nuit, nous sommes à nouveau réunis.



Dernière édition par Eva Bellini le Ven 21 Sep 2012 - 19:54, édité 1 fois

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