Une ambiance sans contrastes et sans artifices, quelque chose de calme où un ordre passablement ennuyeux régnait en maître par dépit. Cependant, tout cela n'était que le calme avant la tempête. Si on s'arrêtait quelques secondes pour observer avec détail chaque individu ici présent, on remarquait bien que quelque chose se préparait. Siam se trouvait sur son podium à discours, Eva s'endormait sous la longueur de son monologue, Ellana surveillait tout ce petit monde et sur le coin d'une table, une jeune fille assez grande, assez maigre, aux longs cheveux noirs comme l'ébène et aux beaux yeux bleus, trépignait sur son siège, impatiente. L'attente était toujours terrible, surtout quand elle décidait son futur proche.
« Léa Lownood, aussi connu sous le nom de Josianne » appela Siam depuis son podium, lorsque son discours fut fini.
La jeune fille se leva d'un bond et faillit tomber sous la vitesse de son élan, se reprenant rapidement à la dernière minute, une légère lueur rosée prenant place sur ses joues. Jouant nerveusement avec ses mains, elle décida alors de prendre son temps et de regarder où elle mettait les pieds.
Un regard fugace vers la veille chaussure qui l'attendait la fit secrètement grimacer. Léa enfila le soulier avec un pointe d'hésitation et d'anxiété dessinée sur son visage.
« Aaaaaaaah! Finalement! » s'exclamma la Choixsure. « Ça faisait longtemps que personne ne m'enfilait. Je me demandais bien ce qu'il pouvait se passer. Je ne serais pas surpris de voir que Siam aie changée le système de répartition vu le peu d'amour qu'elle me tient... »
Si les regards pouvaient tuer, le Choixsure serait déjà mort sous les éclairs que lançaient les yeux de Siam depuis son podium.
« Oui bon d'accord! J'ai compris! Jamais le droit de s'exprimer dans cette école. La liberté d'expression, vous connaissez? On me dépêche toujours sachant que je suis à peine payé... À peine? Mais que dis-je... Alors que je ne suis PAS payé. Quelle misère de condition de travail voyons... Je devrais appeler la sécurité social moldu. Eux seront peut-être plus gentil... »
La jeune fille avait ouvert grand ses yeux, ne sachant plus quoi faire ni quoi dire. Elle regardait Siam d'un air inquiet, se demandant si c'était normal et qu'était-elle censée faire à la suite?
« SA MAISON! MAINTENANT! SUR LE CHAMP! » Siam s'était levée, baguette scintillante à la main.
« C'est bon.. Pas besoin de crier... » Le choixsure resta silencieux quelques longues secondes. « Cornedecerf, contente? »
« Très » affirma Siam, un sourire aux lèvres.
La jeune fille descendit rapidement vers sa table où tout ses camarades l'attendaient, criant de joie et de bonheur, accueillant leur nouvelle recrue, les bras ouvert.