Voilà ! Mes vampires sont de retours avec une courte suite que j'ai pris le temps d'écrire. Vous le savez, j'ai de moins en moins de temps pour moi donc mes posts seront toujours aussi irréguliers, mais je tiens à vous donner ce que j'ai écrit, quand même ^^
Je m’éveillais le lendemain, roulée en boule comme un chaton. Je m’aperçus qu’on avait mis une couverture sur moi et que mes baskets étaient soigneusement posées au pied de mon lit. Je m’assis avant de me lever calmement et de me diriger vers ma penderie. J’y attrapais un slim bleu sombre et un tee-shirt noir avec un pentacle vampirique dessiné en doré dessus. Je chaussais mes baskets de la même couleur que mon tee-shirt et descendais les escaliers. Ma mère ne tenta pas de me faire déjeuner, je m’étais encore levée à midi, et je sortis rapidement en claquant légèrement la porte.
Comme tous les jours je partais rejoindre Col dans la forêt. J’étais comme une droguée, habituée à recevoir sa dose quotidienne, réglée comme une pendule. Un jour sans le voir me faisait soupirer, un jour sans qu’il me morde me faisait souffrir,un jour sans que je le mordre excitait plus encore le besoin de le faire. J’étais dépendante de lui et surtout de son sang, comme il était dépendant de moi. Nous étions dépendants de la morsure de l’autre, plus que de ses baisers.
Quand j’arrivais à sa hauteur, de nouveau nous ne dîmes pas un mot pour rejoindre notre « cabane » à l’abri des regards. De nouveau je jetais mon sac sur le sol mais cette fois-ci il m’arrêta en me prenant les poignets, un sourire mystérieux sur les lèvres. Il me poussa lentement, jusqu’à ce que je me retrouve appuyée contre un arbre, et m’embrassa tout aussi calmement. La sensation de brûlure me vint aux lèvres, mais cette fois il y avait une autre saveur dans ce baiser sans sauvagerie. Il y avait quelque chose de plus doux que je n’avais sentis que deux fois auparavant. Très vite, son étreinte se fit plus forte, ses baisers plus brûlants et j’y répondais volontairement. Sans que je sache pourquoi ou comment, nous nous retrouvâmes brusquement à terre. Je laissais échapper un petit rire.
- Idiot, soufflais-je entre deux baisers
Il ne répondit pas. Ses lèvres glissèrent dans mon cou pendant que sa main gauche suivait la ligne de mon corps, depuis mon menton jusqu’à ma cuisse. En la remontant il la glissa sous mon tee-shirt et me posa un autre baiser sur les lèvres. Les caresses me faisaient frissonner et les baisers m’enivraient. Je crispais mes mains dans son dos afin de le rapprocher encore plus de moi, si c’était possible. Chacun de nous semblait essayer d’aspirer quelque chose à l’autre tant nos lèvres étaient soudées. De nouveau les désirs s’éveillaient. Cette fois ils n’étaient pas sanglants, mais charnel. Je le sentais, mon cœur battait avec le siens, nos respirations se mêlaient, nos corps se répondaient. Je sentais l’excitation m’envahir, le désir me brûler et pourtant…. Pourtant je ne pouvais pas. Au moment où je remontais un genou, je le repoussais soudain. Il m’adressa un regard surpris, moi perdue.
- Je suis désolé Col, soufflais-je. Désolé je ne peux pas.
Il me sourit doucement, n’ayant pas l’intention de me forcer. Il me prit simplement dans ses bras et embrassa mes cheveux.
- J’attendrais, dit-il simplement
- Cours toujours, répondis-je avec un sourire en coin
Je l’embrassais et me levais avant de prendre mon sac.
- Tu t’en vas ? demanda-t-il
- Il vaut mieux, vu l’état dans lequel on est tous les deux on finirait par faire une bêtise.
Il haussa les sourcils.
- Attends, tu pars juste… pour ça ? s’exclama-t-il plus qu’il ne posa la question
- J’ai beau avoir la même envie, je me refuse à le faire.
Il eut un soupire et enfonça ses mains dans ses poches.
- Bin vas-y écoutes, rien ne te retiens.
Il était énervé. Je n’allais pas chercher plus longtemps à discuter vu l’état dans lequel il était. Je n’avais pas peur qu’il me morde sous le coup de la colère, mais je préférais éviter les conflits entre nous. Sans un regard de plus j’écartais les branches pour m’en aller. A peine avais-je traversé le mur de feuilles que je trébuchais et me cognais. Un cri de surprise m’échappa et je me relevais pour voir sur quoi j’étais tombée. Un sursaut me secoua quand je m’aperçus que j’étais étalée sur mon frère.
- Daran ! m’exclamais-je, surprise
Mon petit frère rougit brusquement et mes traits se durcirent. Je me remettais debout et l’attrapais brutalement pour le relever aussi. Il ne savait plus où se mettre tandis que je bouillais de colère.
- Qu’est-ce-que tu fiches ici ? demandais abruptement
Il ne répondit pas, jouant nerveusement avec son anneau comme à chaque fois qu’il était gêné ou ennuyé. Ce comportement m’agaça. Il avait beau avoir douze ans, c’était un garçon très doux et qui n’osait jamais lever le ton ou tenir tête ; surtout avec moi. A ce moment-là j’aurais voulu qu’il cri, qu’il se défende. Sa faiblesse par rapport à moi m’énerva soudain et je serais le poing pour me retenir de le gifler.
- Pourquoi tu m’as suivi, Daran ? demandais en détachant bien les mots
Il marmonna quelque chose d’incompréhensible et je lui collais une tape derrière la tête pour le secouer.
- C’est maman qui t’envoie ? sifflais-je
- Non, bredouilla-t-il en baissant toujours les yeux. Je t’ai suivis tout seul.
- Pourquoi ?
Il osa relever le regard quelques secondes puis le baissa de nouveau. C’est là que je compris sa présence et mes yeux s’arrondir. La « discussion » de la veille l’avait tellement troublé qu’il avait voulu voir ce que je lui avais dit, de ses propres yeux. Mon visage se durcit de nouveau et je l’attrapais par le col afin de coller son visage au mien. Nous avions la même taille, mais il semblait quand même inquiet devant mon regard.
- Ne t’avise plus jamais de faire ça, dis-je d’un ton bas et menaçant. Si je te surprends encore une fois je t’assure que tu vas regretter ta curiosité.
Il déglutit et hocha vivement la tête. Je le relâchais en le poussant un peu, ce qui le fit trébucher et basculer en arrière. Il se retrouva de nouveau par terre. Col, qui avait observé l’échange de loin, s’approcha finalement de nous.
- Désolé, murmurais-je de nouveau à son attention
J’attrapais ensuite le bras de mon frère, le forçait à se relever et le tirais derrière moi. Il ne protesta pas, sachant parfaitement que j’étais en colère.
Sur le chemin du retour nous n’avons pas dit le moindre mot ; lui était honteux de s'être fait avoir comme un enfant de huit ans, moi bouillant de rage qu’il ait failli me voir succomber à un tout autre désir.
Ah oui, j'y pense, j'ai modifié l'âge de Daran. Il est tellement timide que son comportement ne correspond pas vraiment à son âge. De 15 ans, il passe à 12 ans.