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Rêves de sang

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Arya Svit-Kona
Cowell Bratley
Natacha Riley-Stalia
Kamira Manliot
8 participants

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31Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Mar 28 Fév 2012 - 10:46

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Euh "mondialement"? Ça m'étonnerais fortement Betty ^^'

32Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Mer 29 Fév 2012 - 8:38

Natacha Riley-Stalia

Natacha Riley-Stalia

On ne peut pas savoir .... mais j'adore vraiment ton histoire Very Happy !
Superbe I love you love1

33Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Jeu 1 Mar 2012 - 9:55

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Bon après maint et maint problèmes je post la suite. Je reprends un paragraphe plutôt pour que vous vous retrouviez.
Voilà bonne lecture à tous!



Daran déglutit de nouveau. Une fois de plus je le tentais. Je lui faisais miroiter des possibilités qu’il n’avait pas imaginées. Il était humain, enfin vampire, et la perspective d’être sûr de rester avec celui ou celle qu’on aime pour l’éternité était tentante. Il recommença à mordiller sa lèvre puis joua avec l’anneau d’argent sur son index droit. Il finit par reculer légèrement.
- Merci Dina, me dit-il. Je crois que je vais me coucher maintenant.
- Bonne nuit petit frère, susurrais-je
Il m’adressa un signe de la main et un sourire timide puis il sortit. Lorsque la porte se referma je soupirais et m’affalais sur mon lit. Des tremblements légers me secouèrent. A chaque fois que je pensais, ou parlais du sang je devenais étrange. Je ressentais les même pulsions que Daran tout à l’heure. Comme une novice. Toujours ce désir qui m’envahissait, me rendais pas loin de la folie. Je passais mon index dans ma bouche et le déchirais contre mes crocs. Cela me calmait même si je n’en sentais pas le goût. Les vampires ne sentent pas le goût de leur propre sang. Chose bien dommage. Cela avait toujours été l’une des grande interrogations de ma vie, connaître mon goût. J’avais bien sûr demandé à Col mais la réponse ne m’avait pas satisfaite. Donc je continuais à me torturer l’esprit pour savoir.

Je levais mes yeux sombres vers la lune. Un croissant tourné vers la gauche se refléta dans mes pupilles. J’étais roulée en boule sur mon lit, mon corps mince éclairé par la lumière qui passait à travers la vitre de mon velux. C’est ainsi que je m’endormis, soudain douce et vulnérable comme une enfant. Ma porte s’ouvrit sans bruit. Une silhouette élancée entra à pas feutrés et ses mains froides me retirèrent simplement mes chaussures. Une couverture glissa sur moi, des lèvres chaudes embrassèrent mon front et des doigts fins effleurèrent ma joue et mes cheveux courts au passage.

J’avais seize ans, de l’ambition, un copain, un frère, deux parents et une identité reconnue. Je m’appelle Dina Sispe, j’ai seize ans, je suis une vampire et j’ai des rêves. Des rêves de sang.

34Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Jeu 1 Mar 2012 - 10:05

Natacha Riley-Stalia

Natacha Riley-Stalia

A chaque fois que je vois la suite, je devient de plus en plus accro . J'aime tellement qu'il n(y a pas de mots pour le dire, alors je te dis tout simplement ... J'ADORE !

35Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Jeu 1 Mar 2012 - 10:11

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Merci Wink

36Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Ven 13 Avr 2012 - 8:37

Invité

Anonymous
Invité

Je viens de lire toute les parties !! j'avais lu que les deux premières avant, et la suite est franchement super !! Est ce que t'en a fait plus ? ça serait bien !!
Je trouve que ta manière d'écrire est vraiment intéressante, et "accrochante". On s'attache à Dina, et le désir que tu exprime a l'air de se passer réellement... La sensation est bizarre !
Honnêtement, en lisant, un frisson m'a parcourue (oui je sais c'est un peu bizarre ^^).
Enfin bon, tout ça pour te dire que c'est franchement super, et que tu DOIS continuer !! ^^ study

37Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Mar 1 Mai 2012 - 10:58

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Merci Aslinn ^^, mais tu sais comme je suis hein. J'essairais d'écrire à l'internat tiens!

38Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Jeu 3 Mai 2012 - 7:56

Natacha Riley-Stalia

Natacha Riley-Stalia

Super Smile

39Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Sam 19 Mai 2012 - 20:29

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Bon alors je suis désolé je ne peux pas continuer Rêve de sang pour le moment. Actuellement j'ai 3 textes en cours dont un très avancé que j'aimerais pouvoir finir donc je me concentre principalement dessus. Je vous prie de m'excuser pour cela.

40Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Mer 23 Mai 2012 - 8:42

Natacha Riley-Stalia

Natacha Riley-Stalia

C'est pas grave ( en plus c'est moi qui peut critique en voyant mon absolue manque de temps pour mon texte ... ) ^^ !

41Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Sam 24 Nov 2012 - 7:57

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Voilà ! Mes vampires sont de retours avec une courte suite que j'ai pris le temps d'écrire. Vous le savez, j'ai de moins en moins de temps pour moi donc mes posts seront toujours aussi irréguliers, mais je tiens à vous donner ce que j'ai écrit, quand même ^^



Je m’éveillais le lendemain, roulée en boule comme un chaton. Je m’aperçus qu’on avait mis une couverture sur moi et que mes baskets étaient soigneusement posées au pied de mon lit. Je m’assis avant de me lever calmement et de me diriger vers ma penderie. J’y attrapais un slim bleu sombre et un tee-shirt noir avec un pentacle vampirique dessiné en doré dessus. Je chaussais mes baskets de la même couleur que mon tee-shirt et descendais les escaliers. Ma mère ne tenta pas de me faire déjeuner, je m’étais encore levée à midi, et je sortis rapidement en claquant légèrement la porte.

Comme tous les jours je partais rejoindre Col dans la forêt. J’étais comme une droguée, habituée à recevoir sa dose quotidienne, réglée comme une pendule. Un jour sans le voir me faisait soupirer, un jour sans qu’il me morde me faisait souffrir,un jour sans que je le mordre excitait plus encore le besoin de le faire. J’étais dépendante de lui et surtout de son sang, comme il était dépendant de moi. Nous étions dépendants de la morsure de l’autre, plus que de ses baisers.

Quand j’arrivais à sa hauteur, de nouveau nous ne dîmes pas un mot pour rejoindre notre « cabane » à l’abri des regards. De nouveau je jetais mon sac sur le sol mais cette fois-ci il m’arrêta en me prenant les poignets, un sourire mystérieux sur les lèvres. Il me poussa lentement, jusqu’à ce que je me retrouve appuyée contre un arbre, et m’embrassa tout aussi calmement. La sensation de brûlure me vint aux lèvres, mais cette fois il y avait une autre saveur dans ce baiser sans sauvagerie. Il y avait quelque chose de plus doux que je n’avais sentis que deux fois auparavant. Très vite, son étreinte se fit plus forte, ses baisers plus brûlants et j’y répondais volontairement. Sans que je sache pourquoi ou comment, nous nous retrouvâmes brusquement à terre. Je laissais échapper un petit rire.

- Idiot, soufflais-je entre deux baisers

Il ne répondit pas. Ses lèvres glissèrent dans mon cou pendant que sa main gauche suivait la ligne de mon corps, depuis mon menton jusqu’à ma cuisse. En la remontant il la glissa sous mon tee-shirt et me posa un autre baiser sur les lèvres. Les caresses me faisaient frissonner et les baisers m’enivraient. Je crispais mes mains dans son dos afin de le rapprocher encore plus de moi, si c’était possible. Chacun de nous semblait essayer d’aspirer quelque chose à l’autre tant nos lèvres étaient soudées. De nouveau les désirs s’éveillaient. Cette fois ils n’étaient pas sanglants, mais charnel. Je le sentais, mon cœur battait avec le siens, nos respirations se mêlaient, nos corps se répondaient. Je sentais l’excitation m’envahir, le désir me brûler et pourtant…. Pourtant je ne pouvais pas. Au moment où je remontais un genou, je le repoussais soudain. Il m’adressa un regard surpris, moi perdue.

- Je suis désolé Col, soufflais-je. Désolé je ne peux pas.

Il me sourit doucement, n’ayant pas l’intention de me forcer. Il me prit simplement dans ses bras et embrassa mes cheveux.

- J’attendrais, dit-il simplement
- Cours toujours, répondis-je avec un sourire en coin

Je l’embrassais et me levais avant de prendre mon sac.

- Tu t’en vas ? demanda-t-il
- Il vaut mieux, vu l’état dans lequel on est tous les deux on finirait par faire une bêtise.

Il haussa les sourcils.

- Attends, tu pars juste… pour ça ? s’exclama-t-il plus qu’il ne posa la question
- J’ai beau avoir la même envie, je me refuse à le faire.

Il eut un soupire et enfonça ses mains dans ses poches.

- Bin vas-y écoutes, rien ne te retiens.

Il était énervé. Je n’allais pas chercher plus longtemps à discuter vu l’état dans lequel il était. Je n’avais pas peur qu’il me morde sous le coup de la colère, mais je préférais éviter les conflits entre nous. Sans un regard de plus j’écartais les branches pour m’en aller. A peine avais-je traversé le mur de feuilles que je trébuchais et me cognais. Un cri de surprise m’échappa et je me relevais pour voir sur quoi j’étais tombée. Un sursaut me secoua quand je m’aperçus que j’étais étalée sur mon frère.

- Daran ! m’exclamais-je, surprise

Mon petit frère rougit brusquement et mes traits se durcirent. Je me remettais debout et l’attrapais brutalement pour le relever aussi. Il ne savait plus où se mettre tandis que je bouillais de colère.

- Qu’est-ce-que tu fiches ici ? demandais abruptement

Il ne répondit pas, jouant nerveusement avec son anneau comme à chaque fois qu’il était gêné ou ennuyé. Ce comportement m’agaça. Il avait beau avoir douze ans, c’était un garçon très doux et qui n’osait jamais lever le ton ou tenir tête ; surtout avec moi. A ce moment-là j’aurais voulu qu’il cri, qu’il se défende. Sa faiblesse par rapport à moi m’énerva soudain et je serais le poing pour me retenir de le gifler.

- Pourquoi tu m’as suivi, Daran ? demandais en détachant bien les mots

Il marmonna quelque chose d’incompréhensible et je lui collais une tape derrière la tête pour le secouer.

- C’est maman qui t’envoie ? sifflais-je
- Non, bredouilla-t-il en baissant toujours les yeux. Je t’ai suivis tout seul.
- Pourquoi ?

Il osa relever le regard quelques secondes puis le baissa de nouveau. C’est là que je compris sa présence et mes yeux s’arrondir. La « discussion » de la veille l’avait tellement troublé qu’il avait voulu voir ce que je lui avais dit, de ses propres yeux. Mon visage se durcit de nouveau et je l’attrapais par le col afin de coller son visage au mien. Nous avions la même taille, mais il semblait quand même inquiet devant mon regard.

- Ne t’avise plus jamais de faire ça, dis-je d’un ton bas et menaçant. Si je te surprends encore une fois je t’assure que tu vas regretter ta curiosité.

Il déglutit et hocha vivement la tête. Je le relâchais en le poussant un peu, ce qui le fit trébucher et basculer en arrière. Il se retrouva de nouveau par terre. Col, qui avait observé l’échange de loin, s’approcha finalement de nous.

- Désolé, murmurais-je de nouveau à son attention

J’attrapais ensuite le bras de mon frère, le forçait à se relever et le tirais derrière moi. Il ne protesta pas, sachant parfaitement que j’étais en colère.

Sur le chemin du retour nous n’avons pas dit le moindre mot ; lui était honteux de s'être fait avoir comme un enfant de huit ans, moi bouillant de rage qu’il ait failli me voir succomber à un tout autre désir.


Ah oui, j'y pense, j'ai modifié l'âge de Daran. Il est tellement timide que son comportement ne correspond pas vraiment à son âge. De 15 ans, il passe à 12 ans.

42Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Sam 24 Nov 2012 - 13:46

Elia Stalia

Elia Stalia
5ème année
5ème année

Huhu, j'ai eu un peu de mal à me rappeler du début (ça date) mais c'est sympa que tu reprennes l'histoire !

Y a du désir et de la haine dans l'air, ça fait un mélange assez explosif... !

43Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Sam 24 Nov 2012 - 17:00

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

C'est le but ^^

44Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Sam 1 Déc 2012 - 13:38

Arya Svit-Kona

Arya Svit-Kona
2ème année
2ème année

J'aime,la suite, viiiiiiiite ! Very Happy

45Rêves de sang - Page 3 Empty Re: Rêves de sang Jeu 18 Juil 2013 - 15:28

Kamira Manliot

Kamira Manliot
2ème année
2ème année

Voilà, voilà, voilà ! Je suis parvenue à écrire une suite même si elle ne me satisfait pas autant que la première partie.





Sur le chemin du retour nous n’avons pas dit le moindre mot ; lui était honteux de s’être fait prendre comme un gamin de huit ans, moi bouillant de rage qu’il ait failli me voir succomber à un tout autre désir.  Je lui serais le poignet et l’arrêtait lorsque nous arrivâmes en vue de la maison.
                - Je te préviens, pas un mot aux parents de ce que tu as pu voir.
Il hocha la tête et nous entrâmes ensemble. La maison était vide et chacun de nous s’enferma dans sa chambre. A peine avais-je fermé la porte que le son du synthétiseur envahi l’air. Un soupire m’échappa et je me mis à fredonner la musique tout en fouillant dans mon bureau à la recherche d’une feuille de papier. Mon frère jouerait du piano encore longtemps, comme à son habitude, et il faudrait plusieurs heures avant que mes parents ne reviennent, il fallait bien que je m’occupe.

3. Eloe


                Le son des voix me réveillèrent. C’était des chuchotements mais je percevais la note d’affolement dans le fond. Une fois de plus je soulevais la lame de plancher et me couchais près de l’ouverture.
-          Je te l’avais dit que ça arriverait Darik, je te l’avais dit ! Il ne faut surtout pas qu’elle le sache.
-          Tu ne crois pas que tu es fait un peu trop Stevila ? Elle n’a aucun contact avec l’hôpital, comme veux-tu qu’elle s’en prenne à elle ?
Ma mère baissa encore d’un ton et cette fois c’est la peur que je pus sentir dans sa voix.
-          Lorsqu’elle avait quatre ans, elle me demandait déjà quel goût avait les humains alors tu penses bien qu’à seize ans elle n’a pas perdue son idée fixe. Tu connais Dina comme moi tu sais qu’elle est acharnée à la tâche, quand elle veut savoir quelque chose, elle va jusqu’au bout.
Silence. Au bout de quelques minutes, les talons de ma mère claquèrent sur le sol et s’éloignèrent. Les pas de mon père la suivirent. Je remis mon plancher en place en arborant un sourire de triomphe. Une phrase de la précédente conversation que j’avais écoutée me revient en mémoire : « Et tu sais ce qui arrive lorsqu’on ne prend plus de sang ? »
Qu’arrive-t-il lorsqu’on ne veut plus se nourrir comme un vampire ? Ma mère m’avait caché que ça modifiait quelque chose dans notre système. Si je mettais cette interrogation en relation avec ce que je venais d’entendre je pense avoir finalement compris toute l’inquiétude de ma mère. Un mauvais sourire étira mes lèvres fines. Oui maman, tu as raison de te méfier de ta fille
                La nuit était tombée depuis plusieurs heures et des nuages couvraient par intermittence la lune qui décroissait lentement depuis quelques jours. J’étais excitée à l’idée de ce que j’allais bientôt voir. Furtive, je me glissais hors de la maison et arpentais la nuit. Mon ventre se tordait d’impatience, tous mes sens étaient en alerte et plus que jamais, je me sentis vampire. L’hôpital était loin de chez moi. J’aurais pu demander à Col de m’y conduire mais je préférais savourer cet instant seule et l’air frais de la nuit aiguiserait un peu plus ma soif. Si j’avais su qu’en mordant cette gamine je pourrais réaliser mon rêve, je l’aurais fait plus tôt. Je m’arrêtais au milieu de l’obscurité, soudain inquiète. Et si je m’étais trompée ? Et si le fait de ne plus prendre de sang ne changeait pas la nature ? Si ça avait un autre effet… Non, il ne fallait pas que je pense à ça, j’étais sûre de ce que j’avais compris et, au pire, si je m’étais trompée, je pourrais toujours m’amuser un peu. Je repartie d’un bon pas afin de pouvoir profiter de la nuit.
Il me fallut deux heures pour atteindre l’hôpital à pieds. Se posait maintenant le problème de la chambre. Je savais que le service des blessés grave se trouvait au troisième étages de l’aile ouest et qu’il y avait à peu près une quarantaine de chambres au totale. Motivée par ma soif, je me lançais à l’assaut du bâtiment. Il me fut facile d’escalader les vieux murs aux pierres saillantes à l’aide des gouttières et des rebords de fenêtres, j’avais déjà fait ça. Il me serait simple de reconnaitre Eloe, elle était l’une des rares vampires blonde. Peu de rideaux avaient été fermés, ce qui me permit de ne laisser de côté que très peu des chambres. Malheureusement pour moi, après une heure de recherche il fallut me rendre à l’évidence ; Eloe avait fermé les rideaux de sa chambre. Si on y réfléchissait, c’était logique. Si je ne me trompais pas sur son compte, elle devait être enfermée dans une pièce sécurisée pour limiter les risques avec les autres patients. Un long soupir s’échappa de ma poitrine. Je faisais fausse route. Je redescendis sur le sol et contemplais l’hôpital. Deux fois je fis le tour du bâtiment avant de repérer un détail ; au premier étage, quelqu’un avait entre-ouvert sa fenêtre. Paniquée par les heures qui s’égrainaient lentement, je vis enfin arriver ma porte de salut. Rapidement, j’escaladais de nouveau le mur et me glissais souplement dans la chambre d’une vieille femme. Je quittais la pièce en silence et gravissais les deux étages supérieurs. Lorsque je me retrouvais au troisième, mon cœur se mit à battre à tout rompre. Mes pas résonnaient légèrement sur le sol. En tentant de faire le moins de bruit possible, j’inspectais toute les chambres. La dernière, c’était la dernière porte, la seule de tout le service qui était blindée. L’excitation et la tentation montèrent alors en moi avec une violence inouïe. J’étais une droguée en manque, prête à tout pour avoir sa dose. Lentement, je tournais la poignée. Mon souffle s’accéléra lorsque je constatais avec horreur qu’elle était fermée à clé. Je savais crocheter une serrure mais je doutais de pouvoir y arriver. Je me laissais tomber le long du mur en proie à un mélange de rage et d’excitation. Ma poitrine s’abaissait et se soulevait rapidement sous la tension pendant que mon regard fouillait l’obscurité à la recherche d’une solution. Mon œil avisa soudain les vis de la serrure. Etaient-ils idiots au point de simplement visser la poignée d’une porte blindée ? Cette chambre devait être la plus sécurisée de l’hôpital et pourtant elle était équipée de simples vis… Je me ressaisis et cherchais fébrilement le couteau qui ne me quittait jamais. Là, dans ma poche arrière se trouvait l’objet qui pourrait peut-être m’aider. J’ouvris la lame avant de la planter sur la tête de la première vis qui tourna avec facilité. Un cri de joie manqua de m’échapper lorsqu’elle tomba sur le sol en tinta et c’est avec un sourire dément que je défie les trois autres avant d’arracher la poignée.
                Tout mon corps tremblait d’excitation quand je pénétrais enfin dans la pièce. Malgré l’obscurité total du à l’absence de fenêtre, l’odeur me saisit avec violence. Je laissais échapper un gémissement tremblant, le corps tendu. Ma respiration en devint tremblante d’excitation comme lorsque les baisers de Col faisaient monter nos sens proches du point de non-retour, c’était là que je me trouvais en ce moment. A pas de loup je franchis les quelques mètres qui me séparaient du lit et contemplais un instant ce que je pouvais distinguer du corps allongé. Seconde respiration forte, l’odeur m’envahissait tourbillonnait autour de moi, me rendais sensible à un point inimaginable. Ce n’étais pas une fragrance vampire, non, c’était autrement plus délicieux ; c’était humain. Mes yeux étaient aveugles mais j’étais sûre de moi. Une immense satisfaction vint se mêler à l’excitation. Les battements de mon cœur étaient accélérés, le sang battait à mes oreilles et ma bouche se faisait sèche. Avec la plus grande difficulté je m’arrachais à mon état statique et me décidais à quitter la chambre. Je devais me contenir encore un peu, pas que j’ai peur d’être surprise, loin de là, mais je désirais autre chose avant de réaliser mon rêve.
 
                J’avais revissée la poignée et j’avais quittée l’hôpital, toujours dans le même état d’excitation. La folie du sang était toujours en moi et le désir ardent de me délecter du sang d’Eloe ne me quittait plus. Tout en marchant je déglutis avec difficulté. Il me fallait néanmoins assouvir un autre désir auquel je résistais depuis si longtemps. La veille encore j’avais faillis succomber. Le soleil se levait trop lentement à mon goût, j’aurais voulu qu’il soit déjà haut. Je marchais vite, n’arrangeant pas mon état et mon sourire fou n’avait pas quitté mes lèvres.

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