[Lieu RP]La bibliothèque

Psyvius pointa un doigt vers Elia, il avait du mal à ne pas trembler :

Je...je ne supporte pas que l'on puisse savoir des choses sur moi, alors que je ne les ai pas révélées. C'est...ce n'est pas normal, mais peut-être est-ce lui qui m'embrouille, que tout cela est normal.

Je perds le contrôle et tu es sa plus belle chance de s'en sortir, il essaye de te séduire, profitant de mes troubles.

Psyvius eu un frisson et ramassa son doigt

Je...je dois vraiment le faire maintenant, avant que tout ne soit fichu.
Tu...tu es sa meilleure chance de s'en sortir et la seule, là maintenant a pouvoir m'aider.

Psyvius était vraiment devenu instable tout à coup, comme s'il oscillait entre deux

La main toujours sur sa bouche, Elia garda le silence, écoutant l'étrange discours de Psyvius. Ne venait-il pas de lui voler un baiser ? Ou pire, l'hôte, le démon, ne venait-il pas de l'embrasser ? Qui controlait qui ? Psyvius lui-même ne savait plus quoi dire.

- Selon toi... murmura Elia, ses yeux gris prenant une teinte très lumineuse, le démon tente de me séduire, et ce serait donc lui qui vient de m'embrasser, parce que je suis sa meilleure chance ?

Psyvius ne le savait peut-être pas, mais la jeune fille était complètement perdue. Elle oscillait entre déverser un flot de larmes ou une longue tirade colérique. Respirant un bon coup, fermant ses yeux, Elia retrouva temporairement son calme.

- Pourquoi suis-je sa meilleure chance ? Et comment puis-je t'aider ? Comment puis-je t'aider si tu ne me dis rien et si tu pars lorsque je tente d'en savoir plus ! Je ne fais pas ça par curiosité Psyvius mais par amitié ! Cesse de fuir, s'il te plait.

Psyvius prit une grande inspiration pour se calmer...puis une autre

J'ai besoin d'aide, certes, je doit œuvrer dans l'urgence, mais je ne peux me permettre de recevoir de l'aide. Il...il m'avait dit que tout cela ne servirait à rien, que je finirai pas tomber.

Sept, j'ai juste besoin de sept branches, seulement sept branches et tout ira mieux.

Décidément, Psyvius était incompréhensible. Se parlait-il à lui-même ou s'adressait-il au démon ?

- Redescend sur Terre Psyvius ! s'écria Elia, ses yeux gris jetant des éclairs. Je vais t'aider, puisque tu as si désespérement besoin d'aide, et que je t'apprécie bien, mais tu vas d'abord répondre à ma question.

Elle lui saisit le poignet, bien décidée à ne pas le lâcher. Elle avait droit à une dédommation : ne venait-elle pas de se faire voler son premier baiser par un démon ?

- Pourquoi suis-je sa meilleure chance ?

Psyvius éclata de rire :

Pour la même raison que tu es mon seul secours, tu as vu ce qu'il y avait dans le livre.

Mais de toute façon, il ne va tarder à revenir, je me suis amusé et puis, il m'avait dit le faire, tu lui diras qu'il avait raison.

Psyvius sembla tomber dans un sommeil profond, comme si...comme si une fatigue irrésistible le gagnait.

Toutefois, il avait accueillit ce sommeil dans ce sourire, qui lui est si familier, ce sourire infatigable et menteur.

- Psyvius !

Elia attrapa le garçon par les épaules, indécise. Qui venait de parler ?

- Psyvius... Est-ce que tu viens de perdre le contrôle ?

La jeune fille fit asseoir son ami au pied du mur. Il dodelinait de la tête, son sourire habituel aux lèvres. Elle avait envie de lui arracher ce sourire et de le frapper, le frapper jusqu'à ce qu'il lui dise enfin la vérité. Ce n'était pourtant pas dans son habitude d'être violente, et c'est dire à quel point le comportement de Psyvius la troublait.

- Psyvius ? Eh ho ! Je te parle !

Elia s'agenouilla pour se mettre à hauteur du jeune homme. Elle hésita pendant une seconde puis souleva à peine ses cheveux, juste le temps de voir ses paupières fermées avant de détourner le regard. Ainsi donc il dormait. Elle ferait mieux de l'emmener à l'infirmerie.

L'attrapant par les épaules et le hissant debout, Elia prit tant bien que mal le chemin de l'infirmerie. Une fois là-bas, l'infirmerie la déchargea de Psyvius et l'allongea sur un lit blanc.
Elle s'avança une chaise et se prit la tête entre les mains. Une fois de plus, tout allait trop vite à son goût.

Au bout de quelques instants, et après avoir interrogé Elia, le diagnostique fut établit :

Il dormait vraiment, d'un sommeil implacable, et il n'y avait qu'une seule chose à faire, le laisser dormir, jusqu'à ce qu'il se réveille.

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Elia revenait du réfectoire, celà faisait déjà 12h qu'il dormait.

Il se passa alors quelque chose d'étrange, doucement mais surement, quelque chose se mettait à briller sous les cheveux de Psyvius, sur son front...la douce lueur devint petit à petit lumière éclatante.

A midi, l'infirmerie était vide, je passais pour aller dehors quand je vis une douce lumière sous la porte. Intriguée je l'ouvrit, rentra et la referma derrière moi, je m'avançait jusqu'à sa source pour voir Psyvius ...

Elia rattrapa Arya juste à temps pour l'empêcher de s'approcher de Psyvius. Elle mit un doigt sur sa bouche - le geste universel du silence - et regarda Arya. La Dessinatrice boucha l'entrée de l'infirmerie avec un drap blanc puis attrapa le poignet d'Arya, la stoppant net. Elle avait la désagréable sensation que la lumière était dangereuse, de nature magique dans tous les cas.

Tentant de faire comprendre à Arya qu'elle ne devait pas bouger, Elia s'avança vers son ami allongé. Il ne paraissait pas réveillé et la lumière n'avait pas l'air de le déranger.

Inspirant profondément, Elia tendit la main vers les cheveux du jeune homme, dégageant son front...

- Psyvius !

Elia écarquilla les yeux en voyant le sceau s'effacer, consummé par la lumière. Que se passait-il ?
Le démon mourrait-il ou sortait-il ? Et qu'arrivait-il à Psyvius ?

La jeune fille saisit la main de Psyvius en tremblant. Elle approcha ensuite, lentement, son autre main du visage du jeune homme. Pourquoi le sceau disparaissait-il ?

Que disait le papier ? Une étoile à sept branches ? Mais quel à quel rituel procéder ?
Perdue, Elia ne se décidait pas à agir.

Soudain, dans un craquement, la lumière disparut, le sceau s'était rompu, ce qui s'en suivit, dépassait les limites de l'imagination : Le corps de Psyvius changeait de forme.

Il grandissait, ses cheveux changeaient de couleur, ses vêtements n'étaient plus les mêmes.

Puis, doucement il ouvrit de grand yeux oranges :

Bonjour ma demoiselle, je crois bien vous connaître. Je vous demanderai de me pardonner, mais je tombe de sommeil, aussi, nous nous entretiendrons dans quelques heures si cela vous sied.

Lorsque la métamorphose commença, Elia s'éloigna de quelques pas, lâchant la main de Psyvius. Une fois que le démon - ça ne pouvait être que le démon - prit complètement possession du jeune homme, Elia recula encore plus. Elle le regarda avec attention, tâchant de contrôler sa respiration et de rester calme malgré sa peur.

- Vous... vous... avez les cheveux gris ?

D'accord, vu sa réflexion complètement idiote, elle ne pouvait que faire un cauchemar. On ne disait pas des trucs aussi bêtes lorsqu'un démon prétendait vous connaitre et qu'il vous avait sûrement embrassé. Pourtant, c'est bien ce que la jeune Dessinatrice venait de commenter.

- Pourquoi repousser à quelques heures une conversation si importante ? C'est maintenant qu'elle doit avoir lieu.

Elia adressa un sourire qui se voulait plus ou moins séducteur au démon. Il ne fallait surtout pas qu'il se repose et reprenne des forces !

Il la regarda, son regard était las :

Ma chère, je vous prie de me comprendre, brises ce sceau m'a prit des années et des années de dur labeur. De plus cet Absurdus, cette, créature, à placer bien des protections, il est malin. Enfin il l'était.

Il se recula un peu dans le lit et s'adossa au mur derrière lui, invitant Elia à s'assoir sur l'extémité du lit, sachant qu'elle ne viendrait pas plus prêt de lui.

- Il... Il l'était ? Psyvius est mort ?

La voix de la jeune fille trembla à peine mais à l'intérieur, elle était catastrophée. Psyvius ne pouvait pas avoir disparu comme ça, on ne mourrait pas comme ça... C'était impossible ! Il ne pouvait pas être mort !

S'approchant doucement du démon, Elia avait la tête qui tournait. Il s'adossa au mur, la scrutant de ses yeux jaunes. Les jambes de la jeune fille la lachèrent alors et Elia tomba au pied du lit, continuant de fixer le démon dans les yeux.

- Excusez-moi, je suis moi-même épuisée.

Elia se redressa dignement, cachant bien ses tremblements. Elle s'assit avec soulagement au bout du lit, prenant soin de ne pas s'approcher trop du démon.

- Comment dois-je vous appeler ? Et qu'avez-vous fait exactement à mon ami ?

Elia prit une grande respiration et plaqua un sourire charmeur sur son visage.

- Je sais à quel point il était malin, aussi suis-je très impressionnée devant l'étendue de vos pouvoirs.

Un peu de flatterie. Les gens marchaient toujours avec la flatterie. Surtout qu'Elia était malheureusement sincère : elle pensait qu'elle et Psyvius vaincraient le démon avant... avant que ce qui se passait en ce moment n'arrive.