Ca faisait longtemps, et la fin n'est plus très loin donc le reste arrivera assez vite.
Je ne devais plus me laisser submerger par mes émotions, ce dans quoi je m’engageais est horriblement dangereux. Je lançais un dernier regard en arrière et retournais la tête vers ce qui m’attendait maintenant. Il me fallait escalader la façade en apparence lisse, mais qui possédait de nombreux appuis pour un regard avisé. Je devais néanmoins trouver une ouverture pour pénétrer à l’intérieur de la demeure, j’aperçus par chance une meurtrière non loin de moi mais malgré tout en hauteur. Je commençais donc à prendre appui sur les pierres qui me permettraient à chaque prise de me rapprocher de ma cible.
Effectivement, depuis cinq minutes que je prenais de l’altitude, la fenêtre ne se trouvait plus qu’à deux pas de moi. Seulement, il n’y avait pas de pierres me permettant de m’en approcher plus, je devrais alors user de l’agilité et de la souplesse des elfes pour en atteindre le rebord. Je me balançais légèrement et sur la pointe du pied essayer de m’accrocher, ce fut un échec. Plus le choix, je me balançais un peu plus et m’accroupissais légèrement sur la petite pierre où je me trouvais pour sauter jusqu’à la fenêtre. Je me rattrapais d’abord du bout des doigts puis j’eus une meilleure prise et je pus remonter à l’intérieur du château.
La pièce était décorée entièrement de velours couleur rubis, mais elle était vide, ce qui m’évita de devoir me cacher. Le château avait beau paraître gigantesque, les pièces habitées étaient peu nombreuses, ma recherche ne serait donc pas longue. Je me déplaçais rapidement dans les couloirs sombres, et bien que sur le vif, je n’eus pas de rencontres avec une quelconque personne. Les étages se multipliaient, mais la présence d’êtres vivants devenait de plus en plus intense.
Il me devenait difficile d’avancer. Ma cible était donc plus proche de moi que je le pensais, lorsque j’entendis un tonitruant éclat de rire. Je me dissimulais rapidement derrière une tapisserie à même de me protéger des regards. J’entendis de nombreux bruit de pas, mais surtout, celui lourd de l’assassin. Je le reconnaissais facilement car la cause de sa lourdeur était la blessure à la jambe que je lui avais infligé, il y a bien longtemps. Attendant qu’ils s’éloignent, je pris la décision de les suivre, jusqu’à ce qu’il soit seul.
Cela ne tarda pas. Profitant des nombreuses tapisseries ornant les murs, je m’approchais toujours un peu plus de la pièce où il se trouvait. Avant de me montrer, je vérifiais que personne ne se trouvait encore là. L’endroit était désert, je n’avais plus qu’à avancer, l’épée dégainée. Je le voyais, assis sur un fauteuil, la respiration régulière d’une personne endormie. Je n’aurais pas dut me précipiter. Il se trouvait maintenant face à moi, une large épée à la main.
Dernière édition par Elyahn Londor le Jeu 9 Aoû 2012 - 20:11, édité 1 fois