- Papa ? Où est-ce qu’on va ? demandait une petite fille brune à l’homme qui lui tenait la main.
- Ne t’inquiètes pas ma chérie, ça va aller.
Ils avançaient tous les deux dans la neige soyeuse. La petite fille s’émerveillait devant ces cristaux glacés mais son père affichait un air sérieux, comme si rien d’autre ne lui importait que de s’éloigner de l’endroit où ils venaient. Ils continuaient à s’éloigner vers l’horizon, laissant derrière eux une maison brûlée, un passé détruit.
- Papa ? Papa ? Réveilles toi ! criait la fillette.
Elle pleurait, couchée sur le corps de l’homme. Ses longs cheveux noirs commençaient à prendre la couleur du sang de son père. Elle se releva, n’accordant aucun regard désastre qui l’entourait. Elle se saisit d’une lame, celle de son père, et coupa ses cheveux d’ébènes, ses longues oreilles d’elfe apparaissant. N’ayant plus rien à faire ici, elle sortit, et s’avança une nouvelle fois dans l’étendue neigeuse comme quelques années plus tôt, délaissant un autre passé détruit et se tournant vers un futur qu’elle espérait meilleur.
- Oh, je suis désolée ! s’écria-t-elle en se rendant compte qu’elle avait bousculé un jeune homme.
- Ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde, dit-il en souriant. Je m’appelle Rayan et vous ?
La petite avait grandi, ces beaux cheveux avaient repoussé. Mais elle se trouvait encore seule, enfin, c’est ce qu’elle croyait. Elle se baladait tranquillement dans une belle ville, avec un passé inventé qui l’empêchait de souffrir. La présence de ce jeune homme la rassurait, lui prouvant qu’elle était vivante et non plongée dans un enfer sans fin.
- Je t’aime, murmura-t-elle au jeune homme qui la tenait dans ses bras.
- Moi aussi, répondit-il en l’embrassant tendrement.
Cela faisait un moment qu’ils s’étaient rencontrés. Il l’avait comprise, avait su la faire parler de son passé et de ses parents, il l’avait aimé, et c’était tout ce qui comptait pour elle. Elle était heureuse d’être avec lui, elle aurait pu tout lui donner. Leur travail bien que dangereux ne les séparaient pas pour autant. Mais il restait une ombre dans la vie de la jeune femme. Un homme, qui l’avait élevée, fait d’elle son disciple. Cet homme l’avait trahi, c’était lui qui l’avait maudite. Tuant toutes les personnes qui lui étaient chères.
Eh bien maintenant, c’est terminé. Je l’ai tué, pour toi. Pour vous, vous qui avez souffert pour me protéger. Je vous en suis reconnaissante. Et c’est avec joie que je vous rejoins dans la mort. Le fait de vous revoir la rend plus douce que cette vie que j’ai vécue.
C'est définitivement fini. Mais j'aurais une dernière chose à vous demander pour clore ce texte. Il y a une chose que je n'ai jamais trouver, c'est le titre, donc si vous avez une idée, n'hésitez pas ^^