Dix ans déjà

-C'est pas vrai... Il est 19 heures ! Qu'est-ce qu'ils foutent, bon Dieu ?
La jeune fille soupira. L'équipe de nuit, qui devait être là depuis maintenant quinze minutes, n'était toujours pas arrivée.
-Lily... Quand est-ce que tu vas arrêter de râler ? Fit sa collègue.
-J'ai qu'une envie, c'est de rentrer à la maison ! Tu devrais le savoir, t'es mariée et t'as des gosses...
-Oui, je sais, mais sois patiente !
A ces mots, les Médicomages de l'équipe de nuit tant attendue apparurent. Après les avoir salués, Lily transplana et se retrouva chez elle. Elle habitait un petit appartement sous les toits dans le Paris moldu. Leo, son petit ami, se trouvait déjà là. La jeune fille s'avança, se dressa sur la pointe des pieds et l'embrassa longuement.
-Lily-chou, t'as du courrier ! Dit-il lorsqu'elle daigna se détacher de lui.
Il lui désigna une enveloppe posée sur la table. Son nom écrit en lettres fines y figurait. Lily saisit l'enveloppe et, en la retournant pour l'ouvrir, la lâcha. Le sceau. Elle connaissait ce sceau. Leo ramassa l'enveloppe et l'ouvrit à sa place Il la lut puis la passa à Lily. Une boule s'était formée dans la gorge de la jeune femme.

Chère Lily Romane Fowl,
Voici maintenant dix ans que vous n'avez pas remis les pieds dans votre ancienne école, au Château Bertie Crochue. C'est donc pour cette raison que nous vous invitons, vous, votre conjoint et vos enfants à nous rejoindre dès la semaine prochaine pour retrouver avec joie vos amis d'enfance.
Nous vous remercions d'accepter cette invitation,
La Direction du Château Bertie Crochue .

Les yeux de Lily se mirent à briller. Elle poussa un hurlement de joie puis bondit en l'air. Leo, bien qu'impressionné par ce cri et ce saut -car Lily était plutôt petite et menue-, la gronda :
-Lily-chou... On a des voisins !
Mais celle-ci se contre-fichait des voisins, et elle faisait le tour de la table en sautant et en rigolant comme une folle hystérique. Puis elle s'arrêta, regarda son amoureux et se mit à pleurer. Il la prit dans ses bras.
-Pourquoi tu pleures ?
-J'suis heureuse, c'est tout...
Lily essuya ses larmes. Elle arborait maintenant un grand sourire. Son regard se tourna vers le cadre accroché au-dessus de la grande télé. Un cliché pris à Bertie Crochu, et dont tous les élèves présents sur la photo détenaient un exemplaire. Il y avait Elia sur le dos de Jazz; Shiruka était écrasé par terre, Eva au-dessus de lui; Elyahn, souriante; Ashelia et ses cerises; Tessa, collée à Nathan... Lily se tourna vers Leo et, souriante, lui annonça :
-Je vais pas aller travailler pendant un petit moment, j'ai des gens à te présenter !
-J'ai hâte de voir ça... J'ai comme l'impression que vous êtes plus une bande de joyeux tarés que de simples élèves d'une école de magie !
Lily lui fit les gros yeux.
-Nous ne sommes pas de joyeux tarés, Leopold Wayne. Nous sommes juste joyeux !
Elle eut un sourire mutin. Puis elle embrassa son amoureux. Elle avait hâte de tous les revoir, mais après dix ans... Avaient-ils changé ? Et surtout, est-ce qu'elle avaient changé ?
-Au diable, murmura-t-elle.

Je regardais l'océan, quand on me cria: "Port en vue!!!!!!!" Je regardais les lumières de la ville c'était la nuit. A quai, je cherchais la campagne; mon père m'avait appeler je ne sais pourquoi une histoire de lettre je crois... Je pris une monture et me mis en route. Je pensais a mon royaume, ma famille qui par ailleurs se réduisait a mon père, je ne voulais pas de mari et encore moins d'enfants, je ne vivais que de mon présent, les enfants n'étaient pas fait pour moi et l'amour ? Le rencontrerais-je, l'amour le vrai pour l'instant que des hypocrtites je ne veux pour l'instant pas l'amour je suis si jeune enfin presque c'est grace a l'eau de jouvence que je suis jeune, l'eau de jouvence... Une merveille aventure il m'a fallu deux mois pour la trouvait et ce n'était pas de la tarte. On pouvait dire que ma vie n'avait pas changer, j'étais moi et la vie était telle. J'étais devenue plus riche que n'importe quel pays, tant d'argent...Maisj'y pense, il me faut bien un heritier pour mon argent l'argent que je stockais en trop qu'il fallait que je donne... Je pourais le donner a Ashélia, je pense meme qu'elle m'a oubliée, enfin je lui enverrais tout de meme. Le toit du chateau dépassé de la cime des arbres, je pouvais aperçevoir le portail, et les jardins.

Je passais le grand portail argenté, et déposa ma monture aux écuries, entra dans la grande demeure silençieuse, c'est la que je m'aperçevais que je préferais largement la piraterie. Je gravais les marches des escaliers si large quand on les regardais vraiment. Je passais la porte du bureau et aperçue mon père : il avait arreter la piraterie a cause de sa vieillesse , il me souriait quand il me prit dans ses bras:

-Alors comment tu vas ma fille ? ça fait vingts ans que l'on c'est pas vu, tu viens de finir tes études magiques ?dit-il d'une voix qui trahissait une certaine impatience.

-Je vais bien, mais non ça fait longtemps que j'ai fini mes études tu n'étais pas au courant ?repondis-je doucement.

-Ben non... Et pourquoi tu n'es pas me voir plus tot alors ?

-Ben je faisais de la piraterie ça me manquer tu sais ?

-AH ça c'est bien ma fille... Tiens voilà la raison de ta visite. Il me tendit une lettre blanche et légerement parfumée, surment le parfum d'Eva puisqu'il m'était familier.En ouvrant la lettre j'eu une sorte de... vertige. Un parfum familier, une écriture familiere, j'avais l'impression de faire un bond dans le passé. Je levais la tête en esperant voir mon père, mais il avait disparu... Je re-regardais la lettre, une écriture que je connaissais:

Chère Shamyra Neskrebova,

Voici maintenant dix ans que vous n'avez pas remis les pieds dans votre ancienne école, au Château Bertie Crochue. C'est donc pour cette raison que nous vous invitons, vous, votre conjoint et vos enfants à nous rejoindre dès la semaine prochaine pour retrouver avec joie vos amis d'enfance.
Nous vous remercions d'accepter cette invitation,
La Direction du Château Bertie Crochue

Mon visage s'enplissait de joie, juste ce Bertie Crochue qui résonnait dans ma tête me faisait plaisir. Je fonçais tout droit dans ma chambre, je cherchais quelque chose, en vérité je ne savais pas se que je cherchais. Je fis une pose et réfléchie.

Une heure après j'étais au port je disais au revoir a mon père. Un sourire éclairsissait mon visage. Puis je me mis a crier a équipage :

-Cap sur BERTIE CROCHUE !!!!!!!!!!!

14h30, j'entrais dans la bar. A peine arrivée que Miro, le patron, me fit comprendre que les
magasines était à côté de l'armoire a disparaitre dans la réserve. Je jetais un sort a la
pile et les magasines me suivirent docilement, flottant derrière moi.
Je m'avançais vers la porte au fond de la réserve. En l'ouvrant elle
laissant apparaitre un mur de pierres nues.
J'incantais dans une
langue étrangère et le mur glissa sur le côté, dévoilant la rue magique
de Belgique équivalente au Chemin de Traverse Londonien. Le sourire sur
mon visage disparue. L'endroit était noir de monde.
Je
passais entre les gens en essayant de ne pas tomber et j'arrivais
finalement devant Mia qui m'adressa un sourire.

-Bonjour madame Browne ! M.Parkin a reçut les Boursouflets, dit-elle

Un
sourire se dessina sur mon visage, Cormac avait enfin reçut les
boursouflets. Je donnais les magasines à Mia et rentrais dans l'animalerie
magique.

-Alors comme ça tu as reçut les boursouflets ? dit-je

Cormac me répondit brièvement, il était bien trop occuper pour me parler. Je
l'embrassais furtivement, posais mes affaires et m'affalais sur la chaise à
côté
de lui, derrière le comptoir. La rédaction du magasine m'avait pris
toute la matinée. J'étais ensuite allée faire un reportage sur une
famille de sorciers vivant parmi les moldus Belges pour finalement
retourner au bar de Miro et récupérer les magasines imprimés. Mia, ma
jeune stagiaire, était chargée de distribuer les magasines à la
population sorcière du coin.
Je sortie brutalement de mon confort quand une jeune femme arriva. C'était Luna, une habituée.

-Je viens chercher le chat que j'avais réservé, dit-elle
-Je vais cherche c..AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH, commençais-je

Je
venais de me prendre Cormac qui avait les boursouflets en mains. La
collision les fit tomber par terre et ouvrit leur cage. Je venais de
laisser échapper
les boursouflets que l'on avait si longtemps attendu.

-Je m'occupe des boursouflet et toi tu t'occupe de la commande, criai-je à mon compagnon

Les
boursouflets avait du se cacher et je les cherchais partout dans la
boutique. J'en trouvais un devant la nourriture pour chat.

-Aresto Momento

Le
boursouflet s'arrêta net et je l'attrapais rapidement pour ne pas qu'il
s'échappe.
J'en attrapais plusieurs sous les cages des chats et un autre était
atterrit, je ne sais comment, parmi les crapauds; il n'en manquait plus
que deux. Je trouvais le premier devant
une cage, occupée par un hiboux endormi, où il allait rentrer.

-Accio Boursouflet

Le
boursouflet vint tout doucement à moi est je refermais l'emprise de ma
main sur lui.

Cela faisait trente minutes que je cherchais le dernier. Une
cliente, arrivée entre-temps, m'aidait dans mes recherches. A un moment elle se pencha et je vis le boursouflet
endormit dans sa capuche. Elle était stupéfaite de ne pas l'avoir
sentit.

La capture des boursouflet terminée je montais à l'étage
pour
ne plus faire de bêtises et pris le courrier. Je m'assis sur une chaise
et regardais rapidement les lettres. Facture, carte postal
... tient une enveloppe était vierge je la jetais à la poubelle croyant
que c'était un canular. Je voulais lire la carte postal quand Snoopy
vint se frotter contre moi, ce qui m'empêcha de lire. Woola fixait
l'enveloppe et Indra se posa sur la poubelle. Piquée par
la curiosité, je finis par ouvrir la lettre :

Chère Nina Browne,
Voici
maintenant dix ans que vous n'avez pas remis les pieds dans votre
ancienne école, au Château Bertie Crochue. C'est donc pour cette raison
que nous vous invitons, vous,
votre conjoint et vos enfants à nous rejoindre dès la semaine prochaine pour retrouver avec joie vos amis d'enfance.
Nous vous remercions d'accepter cette invitation,
La Direction du Château Bertie Crochue

J'étais
stupéfaite c'était une lettre de Bertie Crochue ça fessait dix ans que
je ne leur avait pas donner signe de vie. J'avais peu changée depuis la fin de mes études, mis a part
mes cheveux bleus que j'avais changer pour une couleur chocolat.

Je descendis en courant manquant à plusieurs reprise de tomber.

-Cormac prépare tes affaire on part ! hurlai-je
-Euuuuuuh en quel honneur ? répondit-il
-On est invité à Bertie Crochue !

Cromac
fit payer la cliente et il ferma le magasin pour cause "urgence à durée
durée indéterminée". Nous préparâmes nos affaire quand tout fut prêt
nous transplanâmes.

Nous arrivâmes dans un endroit de la Belgique que je ne connaissais
pas,
Cormac fit le signe pour appeler le magicobus et le bus violet sortit
de nul part. Cela m'inquiéta un petit peu mais nous entrâmes tout de
même
dans le magicobus.

Il était dix huit heures et tout était fin prêt. Les premiers anciens élèves étaient arrivés la veille, et les derniers qui venaient à peine de poser valises pourraient prendre un peu de repos après le voyage, et aux alentours de vingt heures, tout le monde sortirait pour dîner de grillades dans une chaleureuse soirée.
Un cri suraigu perça le silence. Un homme d’une trentaine d’années sortit à toute allure dans le parc, où les préparations pour la soirée battaient leur plein. Il rechercha la source du bruit, pour apercevoir un Elfe de Maison aux longues oreilles pendantes, assis sur le derrière à côté d‘un plat de petits fours renversés, l’air stupéfait, tandis qu’un gamin d’environ cinq ans se tordait de rire devant lui:

–Lukian, qu’as-tu encore fait? Fit l’homme en l’attrapant l’enfant par les aisselles pour lui lancer un regard moralisateur. Le garçon lui offrit un sourire édenté, ses yeux d’un vert jade pétillants:

– Salut P’pa!

–Alors, qu’a-tu fais?

– Moi? Rien!

Son père garda le silence tandis que l’enfant se tassait sous son regard.

–J’ai p’têt lancé une bille pétaradante juste à côté de Lethrow, mais sans le faire exprès! finit par dire Lukian avec une moue boudeuse.

L’homme soupira un : « Tu es pire que ta mère » et passa une main dans ses cheveux noirs, identiques à ceux de son fils, et s’accroupit auprès de l’Elfe toujours aussi choqué pour lui tapoter la main:

–Lethrow? Tu vas bien?

Le vieil elfe leva vers lui des yeux marrons globuleux mouillés de larmes:

–Monsieur Esteban? Que s’est il passé? La fumée, l’explosion… Oh Lethrow a eu peur, a eu très peur, geignit-il en se levant à toute vitesse pour ramasser les petits fours.

Esteban posa une main sur l’épaule de l’Elfe:

–Tu devrais t’assoir, Lethrow, je vais me charger de ça…. Tinka, pourrais tu apporter un jus de salsepareille, s’il te plaît? Demanda-t-il à une Elfe vêtue d’un foulard violet à pois jaunes, et à la tignasse digne d’un Titeuf. Son incroyable coupe de cheveux ne l’empêcha cependant pas d’acquiescer et de partir récupérer la boisson avec empressement.
Esteban finit de s’occuper de Lethrow, le laissant aux bons soins de Tinka, puis attrapa son fils par la main.

– J’espère que tu es fier de toi, tu as vu dans quel état tu as mis ce pauvre Elfe? Ta mère te couvre peut-être d’habitude, mais là, tu peux renoncer à tes cartes de chocogrenouilles, jeune homme!

Lukian se mordit la lèvre et frotta nerveusement sa joue recouverte de tâches de rousseurs:

– D’solé P’pa, je pensais pas que Let’…

–Tu ne pensais pas, et c’est bien ça le problème, tu ne réfléchis jamais à tes actes avant d’agir, Lukian, l’interrompit Esteban. Alors n’essaie même pas de me faire les yeux doux, tu seras puni.

–Mais P’pa, y a des invités qui viennent ce soir! M’man avait dit que j’pourrais leur montrer mes cartes… ronchonna le garçon.

– Encore un « mais » et tu ne les verras même pas, parce que tu seras enfermé dans ta chambre…

Lukian marmonna encore quelques mots puis se tut, boudeur, tandis qu’Esteban le guidait dans le château. Ils traversèrent quelques couloirs, passèrent quelques portes, puis atterrirent dans un grand salon lumineux, aux tons clairs. Assise sur le canapé blanc en tailleur, une femme, la trentaine, aux boucles rousses encadrant son visage aux traits trop secs bavardait au téléphone en prenant des notes sur un parchemin. Esteban s’approcha et déposa un baiser sur la tempe d’Eva, qui lui sourit en retour:
–Ma chérie, il faut que je te laisse, les garçons viennent de rentrer. Oui, ne t’inquiète pas, je transmettrais. A tout de suite! Fit elle avant de raccrocher et de se tourner vers l’homme:

–Tu as le bonjour de Tessa!

Esteban sourit doucement et demanda:

–Où est Elizaveta?

Le sourire d’Eva se crispa et désigna le haut silencieusement. Esteban fronça les sourcils, mais sembla comprendre immédiatement ce que sous-entendait la rouquine.

–Lukian, explique donc à ta mère ce que tu as encore fait pendant que je vais la voir…

Le garçon grimaça:

–Hum… J’ai envoyé une bille pétaradante sur Lethrow…

–Une bille pétaradante, mais c’est géni… (Eva se figea tandis que l’information remontait à son cerveau) Répète moi sur qui tu l’as jetée?

Une engueulade bien sentie plus tard, l’Intendante s’enferma dans la salle de bain. Elle jeta un paquet de cartes de Chocogrenouilles sur le rebord du lavabo et s’appuya sur la vasque, l‘anneau d‘or ornant son annulaire cliquetant contre le verre. Eva n’avait pas bien changé, en dix ans. Elle était resté l’Intendante du château, gérait toujours les mêmes problèmes, quand ce n‘était pas elle qui les causaient. Les élèves évoluaient, mais elle restait. Elle avait rajouté, bien sûr, un mari et des enfants à l’équation. Mais hormis cela, elle était la même. Toujours aussi rousse, à peine moins insupportable.

Malheureusement, ce dernier gêne était quelque chose qu’elle avait vraisemblablement légué à son fils, en pire. A six ans, Lukian pouvait être aussi adorable qu‘exaspérant, mais généralement plus exaspérant.

Eva se ressaisit lorsque Esteban l’appela et jeta un peu d‘eau froide sur son visage. Elle sortit en coup de vent, pour voir son époux en compagnie d’une petite fille aux tresses blondes et au visage triste. Elle s’accroupit devant l’enfant d’une dizaine d’années et passa un doigt sur la joue pâle:

–Hey ma puce, que dirais-tu d’une bonne douche et d’une jolie robe pour aller accueillir les invités?

Elizaveta haussa les épaules. Eva se releva, attrapa sa main et la guida dans les escaliers:

–Les garçons, on vous laisse vous préparer!

Quelques instants après, Eva sortit dans le parc. Des lampions colorés avaient étés suspendus un peu partout dans les arbres, un buffet immense avait été dressé, dans un mélange diapré d’entrées, apéritifs, amuse-gueules et boissons, ainsi qu’un barbecue tenu par un Elfe avec une longue toque de cuisinier. Une musique légère flottait, couvrant à peine les stridulations des cigales. Tout était parfait…
Eva jeta un œil à sa montre. Lorsque l’aiguille atteint vingt heures pile, elle agita sa baguette et un coup de cloche résonna dans tout le château. L’Intendante lissa son tailleur et rentra dans l’entrée, où elle attendit impatiemment les anciens élèves…

Je le sentit avant de le voir. Les yeux clos, je me matérialisais devant l'immense portail de Bertie Crochu. Aussitôt ma mémoire olfactive se mit en marche et les souvenirs de mon adolescence revinrent très vite à mon esprit. J'ouvris les yeux et un sourire encore plus grand que le précédent, si c'était possible, étira mon visage. Rien n'avait changé jusque là, si ce n'est un bruit que j'entendais dans le fond et que j'identifiais comme de la musique. J'avançais doucement vers la grille qui s'ouvrit automatiquement, émue de revenir après dix ans d'absence. Ma bulle d'émerveillement fut rompu par mon bipeur qui se mit à sonner en bourdonnant furieusement. Sans me départir de mon sourire, les yeux rivés sur le château, j'attrapais calmement l'engin à ma ceinture. Je serrais fortement mon poing jusqu'à l'entendre craquer et s'arrêter.

- Désolé mon général mais je suis hors connexion, murmurais-je pour moi-même

Sans plus accorder d'importance à mes jeunes, mon employeur et mon bipeur complètement écrabouillé, je remontais la pente douce du parc que j'avais gravit des dizaines de fois des années auparavant. Petit à petit le château devenait plus précis, je ne me pressais pas, tripotant nerveusement mes courtes mèches.
Des lampions éclairaient l'entrée et une personne se tenait, droite dans un tailleur élégant, devant la grande porte de l'école. J'affichais un sourire en coin en reconnaissant sans mal les boucles rousses, les tâches de rousseurs et les yeux verts. De toute évidence j'étais la première arrivée.

- Toujours fidèle au poste madame l'Intendante, lançais-je à Eva quand j'arrivais à sa hauteur.
- Je peux toujours te jeter un sort Kamira, répondit-elle moqueuse
- Tu ne m'as jamais vraiment fait peur et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer, ris-je

Je laissais tomber les railleries et saluais chaleureusement mon Intendante et amie. Rapidement les discutions s'engagèrent alors que nous attendions les autres anciens élèves.

Spoiler:

Cowell et Adélie n'étaient toujours pas partis. Le sorcier aux cheveux toujours bleus pris la main d'Adélie et transplanta. Le couple se retrouva devant un grand portail. En 10 ans il n'avait pas changé, il s'ouvrit ainsi laissant les deux sorciers entrer dans l'enceinte de l'école. Le chemin non plus n'avait pas changé, s'en était même troublant. Cowell se revoyait prendre le même chemin dix ans auparavant. Il fut arraché de sa rêverie par l'élue de son cœur :

-Tu es sûr qu'on va dans la bonne direction au moins ? Parce tu as l'air ailleurs se qui est normal parce que tu te rappels des souvenirs mais déjà que dans ton état normal tu as un sens de l'orientation aussi efficace qu'un dromadaire perdu sur la banquise, je me pose des questions.

-Évidemment qu'on est dans la bonne direction, je connais ce château et les alentours comme ma poche.

Le sorcier regarda alors autour de lui pour confirmer ses dires. Et il s’aperçut qu'ils n'étaient bel et bien pas dans la bonne direction. Ils allaient en direction de la forêt. Cowell fit un grand sourire gêné à Adelie qui partait déjà dans l'autre sens.

-J'en étais sûr, il serait capable se te perdre entre notre chambre et la sale de bain, murmura t-elle tout bas.

Bien entendue Cowell entendit tout mais ne répliqua rien. Ils arrivèrent à l'endroit où ils s'étaient trompés de chemin. Cowell hésita, il ne savait plus d'où ils venaient. Heureusement pour lui Adélie avait meilleur sens de l'orientation. Le sorcier la suivit puis revint à sa hauteur. Il lui lança un regard mauvais, elle répondit par un petit gloussement. Cowell ne put s'empêcher de sourire, elle avait gagné cette partie là.
Ils arrivèrent enfin en vue du lieu de la fête. Il y avait déjà deux personnes. Deux femmes rousses que l'ancien CDC reconnut tout de suite. Adélie ne put retenir une petit plaisanterie :

-Tu ne m'avais pas dit qu'il fallait que je me teinte en rousse.

-Ah, Ah, répondit le sorcier avec tout de même un léger sourire sur le coin des lèvres.

Des lampions avaient été disposé sur les arbres et un immense buffet était dressé. Ils avancèrent jusqu'à se retrouver à quelques mètre d'Eva et de Kamira, celle-ci lança :

-Alors c'est à cette heure là qu'on arrive ?

-Eh oui notre cher Cowell a réussi à se tromper de chemin, répondit Adélie avec un grand sourire.

-Herm, je vous présente Adélie, dit Cowell en insistant sur le prénom. Adélie voici Kamira une ancienne camarade et Eva l'intendante.

-Toujours aussi doué à ce que je vois, ajouta Eva avec un ton faussement hautain. Enchanté, rajouta t-elle à l'encontre d'Adélie.

-Ravie de faire ta connaissance, ajouta Kamira visiblement amusée.

Bombe à retardement. Nerveuse. Tendue. Stressée. Tessa.

-Jade, met tes chaussures s'il te plaît. Enzo, laisse le chat tranquille. Jade, je te l'ai déjà dit, les lacets, c'est pas pareil que les scratches... Enzo !

Une furie. Voilà ce qu'elle était. Tessa était une furie. Complètement et éperdument stressée, carrément déboussolée. La maison était en bordel complet, Nathan à l'étage. Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il foutait celui là, aussi ?

La blonde rassemblait les valises du côté de la cheminée lorsque son téléphone se mit à sonner.

-Raah, c'est pas vrai... grogna-t-elle en partant à sa recherche.

Frénétiquement, les coussins furent soulevés, puis « déposés » autre part. Oui, « déposés » puisqu'ils étaient plutôt balancés, sans faire vraiment attention aux enfants qui, à sa grande joie, se dirigeaient tous deux -Jade les lacets pas encore fait et Enzo trainant le chat par la queue- vers la cuisine.
Tessa fini néanmoins par retrouver le téléphone portable dont l'appel venait d'Eva. Elle réprima son envie de le balancer par la fenêtre, mais se dit que sa rousse de belle-sœur pouvait peut-être l'appeler pour annuler.

-Attends, je connais déjà ta bonne nouvelle : tu annules ? Demanda Tessa sans prononcer le moindre « Salut, comment ça va ? » qu'elle gardait pour les moments où elle ne trouvait rien à dire.

-Pas le moindre du monde, ma chérie. Je t'informes juste que la cheminée est libre d'accès. Tu débarques quand tu veux, tout est prêt.

-Oh, super, fit Tessa en bloquant le téléphone entre son oreille et son épaule. Bon, ben on arrive dans dix minutes. Ah, et dis à Esteban que papa va bien. Enfin, dans la limite du possible, entre les insultes et les remarques diverses et variées. A croire que je n'aurais jamais dû lui dire que j'avais des enfants.. Enfin, j'ai pas envie de régler ça en grand comité, alors glisse le lui discrètement, s'il te plaît ? Et passe lui le bonjour de ma part, et de celui de son bienheureux géniteur.

–Ma chérie, il faut que je te laisse, les garçons viennent de rentrer. Oui, ne t’inquiète pas, je transmettrais. A tout de suite !

La blonde raccrocha. Déçue, mais en même temps... Résignée. Non, il fallait bel et bien y passer. Tout comme lorsqu'elle avait dû accepter un « Pour le meilleur tout comme le pire » avec Nathan, où elle n'avait pu s'empêcher de penser un « Surtout pour le pire » et de sourire niaisement... ou sadiquement, du point de vue de son frère.

Mais le temps passe, et une fois le frigo refermé, les coussins remis en vitesse sur les canapés, un coup d'œil rapide sur les toiles entreposées contre le mur ainsi que les chevalets, tous recouvert par de vieux draps pour éviter toute trace de poussière, la presque trentenaire s'approcha de ses enfants.

-Enzo, chéri, laisse le chat tranquille, ça fera plaisir à maman. Jade viens là que je te fasse les lacets.

Le brun délaissa le chat, une once de bouderie dans ses yeux gris orageux. « Mignon », pensa Tessa en le regardant. Dix ans plus tôt, seulement un « Sale gosse » lui serait venu à l'esprit.

Les lacets lacés, le chat laissé, les valises devant la cheminée avec les enfants à côté, le mari descendu, la femme se recoiffant pour la énième fois, vérifiant que tout était fin prêt.

« Bon, les mômes, on y va, vous restez sage et vous bougez pas d'un pouce sinon je vous étrangle, c'est compris ? » Ca, c'était Tessa à quinze ans. A dix-sept, c'était plus cool, plus affectif, plus gentil. A vingt deux ans, elle avait compris comment ça se passait avec Jade. A vingt-sept ans, elle galérait seule avec ses deux monstres qu'elle trouvait extraordinaires, et restait mère de famille en toute circonstances avec Nathan.

-Tout est bon, je crois, fit-elle à l'homme qui mesurait de loin deux tête au minimum de plus qu'elle.

Elle prit la main de son fils, qui prit la main de sa sœur, qui prit la main de son père, qui, lui-même, prit la poignée d'une des valises pendant que Tessa se débrouillait pour prendre un des grands sacs à bordel, comme elle aimait les appeler, sur son épaule. Elle lança la poudre de cheminette à ses pieds, et quelques instants plus tard, la famille au complet se retrouva dans le grand salon moderne de la famille Nolastraosvinsky.

Tessa sentit son estomac se nouer, sa gorge se serrer, son cœur péter. Battant à tout rompre, elle l'entendait tellement distinctement qu'elle n'aurais pas été choquée de voir la tête de Nathan à ce moment là, ou même qu'il lui demande « C'est toi qui fait ce bruit ? ».
Par chance, sa pseudo lucidité ne la quitta pas pour autant.
1°) Sortir les valises de la cheminée.
2°) Sortir du salon.
3°) Aller dire bonjour à Eva et, si autres personnes présentes, aux autres personnes.

Les deux premiers points passèrent parfaitement bien, mais au dernier, elle manqua presque de glousser comme une spatchoune -tiens, comment cette expression lui était-elle revenue ?- tellement qu'elle était flippée. « Allez, Tessie, Plus dur ce sera à avaler, plus vite ça sera digéré ! » se dit-elle pour se remonter le moral ce qui, sans l'étonner, ne fonctionna absolument pas.

Deux rousses. La première, reconnaissable entre mille. Eva. Sa « Madame Nolastraosvinsky » à elle, son rayon de soleil, son aide à distance téléphonique, la mère de son neveux, et même plus globalement, de ses neveux et nièces. La femme de son frère. Mais aussi son Intendante à longue durée, son amie, sa folie, sa glace goût spécial, et surtout, surtout (!) ses yeux. Les yeux d'une femme qui, au delà de toute attente, avaient donné leur couleur pour nom à sa fille aînée.
La deuxième, une qu'elle avait perdu de vue, celle que son mari appelait souvent. A sa vue, elle le sentit d'ailleurs accélérer le pas, et pour ne pas paraître en retard, accéléra elle aussi. Toujours aussi grande, voir même un peu plus. Toujours plus grande qu'elle, en tout cas. Elle avait changé, avait gagné en puissance, ça se voyait. Ses cheveux roux avaient été coupés, et bizarrement, Tessa se dit qu'elle aurait du mal à s'y habituer. « Comme si un futur pouvait convenir aux circonstances. », pensa-t-elle en soufflant à l'intérieur d'elle même.
Les deux autres silhouettes n'étaient personne d'autre que Cowell Bratley, et une personne dont elle ignorait complètement l'existence. Un sourire naquit sur ses lèvres, et elle s'en voulut aussitôt. Pour ne pas se faire trop de tord, elle se dit qu'il était présent pour les apparences. Rien que les apparences.

-Madame Nolastraosvinsky, fit Tessa en s'inclinant devant l'Intendante. Heureuse de te revoir, Evie.

Eva sourit devant son nom, et ce fut assez pour Tessa afin de lui embrasser les deux joues, ayant délaissé depuis plusieurs années son fameux « baiser russe » pour ses amis, et l'avait gardé uniquement pour Nathan et ses enfants, ainsi que quelques fois pour son frère.

-Kamira, heureuse de te revoir, fit la blonde en accrochant à ses lèvres un sourire qui, à sa plus grande satisfaction, n'était pas forcé et lui fit une bise rapide.

-Cowell, très chère vache démoniaque ! Lâcha Tessa l'air dramatique. Les flammes des enfers me poursuivront-elles jusqu'à ta mort ?

Elle embrassa l'ancien Préfet, et fit une bise rapide à la femme qui l'accompagnait, remarquant au passage l'absence d'anneaux à leurs annulaires respectifs. Elle apprit quelques instants plus tard qu'elle s'appelait Adélie. « Joli prénom, ne put-elle s'empêcher de penser », avant de voir une ombre se dessiner vers les portes du Château.

Il na m'a pas fallu longtemps pour atteindre Bertie Crochue, la route m'était resté en mémoire et c'était un plaisir pour moi de la reprendre. J'avançais jusqu'au grand portail, au fond de moi toute excitée de revoir des amis et de se remettre en tête plein de souvenirs. L'immense portail s'ouvrit et je me planta devant l'ouverture tout en contemplant le chateau, "il n'a pas changé" me murmurais-je avec une satisfaction sur le visage.

Au loin je pouvais aperçevoir Tessa et Nathan, Kamira, Cowell, Eva biensure et plein de gens que je ne connaissais pas surment des proches. J'avançais sur le petit chemin de graviers, jusqu'a atteindre le groupe de personnes:

- Salut les gens !!! dis-je avec le sourire, vous avez pas changer !!

-Oh bonjour dis-je en m'adressant aux petits enfants aux genoux de Tessa, ils sont trogniaux c'est petits monstres !! "Petits monstres est l'expression que j'utilise pour dire enfants" dis-je en me retournant vers les petits enfants qui avait décidement peur de moi !!

-Bonjour dis-je en serant la main d'une jeune femme dont je ne connaissais pas le nom. Elle me dit très rapidement "Adélie, je m'appelle Adélie dit-elle avec le sourire,

-Moi c'est Shamyra madame si je puis me permettre et c'est un honneur de faire votre connaissance, lui repondis-je avec le sourire, et vous etes surement la femme de Cowell ?

Je ne pris pas connaissance de la reponse et salua Cowell, et... Nathan, jai oubliée de dire bonjour a Nathan dis-je a voix haute, et le salua en s'excusant de l'avoir oublié.

Je me tourna vers Eva et lui dis avec le plus grand respect : Et Eva biensure, comment tu vas lui dis-je en lui tendant un sac en toile : ma dernière trouvaille, des rubis et des émeraudes, un petit cadeau de remerciement, lui dis-je avec le sourire.

J'étais ravies de les revoirs heureux et en bonne santé cela faisait plaisir a entendre.

Je me matérialisai devant le portail de Bertie Crochue, Leo à mes côtés. J'étais heureuse. Et nerveuse. Mon amoureux serra ma main dans la sienne, et nous entrâmes. Les premières personnes que je vis furent Eva et Kamira, ou plutôt leurs cheveux. Je lâchai la main de Leo et courrai les rejoindre. Il y avait Tessa, Nathan, Cowell et Shamyra. A côté d'eux, des enfants, et des adultes. Je courrais encore, puis je vis un obstacle se dresser devant moi. Nathan. Je le heurtai de plein fouet, puis, dans mon élan, nous tombâmes tous deux à terre. Je me relevai très rapidement, regardai mes anciens camarades, et mes yeux se mirent à briller.
-Ne pleure pas, Lily, il faut pas pleurer ! me dis-je tout bas.
Je me mis quand même à pleurer. J'avais toujours été trop émotive, même du temps de Bertie. Leo s'avança et me prit dans ses bras.
-Ca va aller, Lily, ça va aller ! me chuchota-t-il.
Je me dégagai, l'embrassai, et je pris dans mes bras chacun des anciens élèves présents. Puis je saluai poliment leurs conjoints, et embrassai leurs enfants. Je me tournai vers Leo, qui n'avait pas dit un mot depuis que nous étions arrivés.
-Je vous présente mon amoureux, Leopold, fis-je avec un petit sourire.
Leo me fusilla du regard.
-Leo. Moi, c'est Leo, dit-il fermement.
-En fait, il déteste son nom, et il devient violent lorsqu'on l'appelle comme ça... Donc, appelez-le Leo ! Ajoutai-je.
Il salua mes vieux amis.
J'étais vraiment heureuse de les revoir, et heureuse que Leo les rencontre enfin. Je voulais aussi apprendre à connaître l'amoureuse de Cowell, Adélie, et les enfants de Tessa et Nathan, et d'Eva, que je trouvais vraiment mignons.

Nos valises en main, Nalya et moi nous sommes rendus chez le sorcier de la ville. Il venait toute sorte de choses, plus ou moins cher... Enfin, surtout cher. Lorsque que nous sommes entrés, la première chose qui nous a frappé est l'abominable odeur : Un mélange de plusieurs odeurs tous plus puantes les unes que les autres. Après avoir donné l'argent nécessaire, les sorcier chauve en robe violette à commencé à agiter les bras très bizarrement tout en prononçant des phrases incompréhensible pour moi. Une cercle lumineux est apparu autour de tout le monde avant que le sol ne tremble. La lumière est montée en intensité, la salle à commencé à se transformer, doucement, elle est devenue beaucoup plus éclairée, un ciel est apparu, une grande porte s'est matérialisée aussi puis les tremblements se sont interrompus. Les gargouillements de mon ventre on commencés et j'ai du dire au-revoir à mon petit déjeuner...

Dès que je me suis senti mieux, j'ai réalisé où j'étais... Bertie Crochu, l'endroit ou j'ai passé la plupart des meilleurs moment de ma vie. Juste derrière cette énorme porte se trouverai mes anciens camarades, mes meilleurs amis. J'étais tellement excité. J'imaginais déjà les retrouvailles.
- Tu attend qu'il neige pour entrer ou quoi ? Me lança Nalya.
- Non, non, entrons ! Lui ai-je répondu en souriant. Mais il me faut quand même une entrée digne de ce nom, tu propose quoi ?
- De passer par la porte d'entrée...
- Trop banal...
- Arrête de te conduire en enfant un peu, fait dans le normal pour une fois !
- Tu me trouve normal ?
Elle à réfléchit quelques secondes avant de me répondre :
- Bon, d'accord, fait ce que tu veux.
-Tu m'accompagne ?
- Je n'ai pas vraiment le choix de toute façon, A-telle fini en souriant.

Je l'ai embrassée, je lui ai pris le bras et j'ai dirigé la gravité vers le ciel. Une vingtaine de mètres plus haut, je pouvais déjà voir certains membres. Après m'être concentré j'ai à nouveau inversé la gravité cette fois-ci vers le petit groupe de gens. Durant cinq ou six secondes, je suis tombé en flèche avec Nalya qui criait à mes cotés. Toutes les têtes se sont levées. Je n'ai émis aucun bruit, jusqu'à ce que je percute le sol (j'ai veillé à arrêter Nalya avant qu'elle ne s'écrase par terre).
- Shiruka Kodaké, sauveur intergalactique, pour vous servir.
Il y eu un blanc de quelques secondes... Puis un cri parvint jusqu'à mes oreilles :
- Shiruka Kodaké !! Mon magnifique marbre blanc !!
Mon regard s'est posé à l'endroit ou j'avais atterrit, il y avait un fissure longue de cinquante centimètres, et quelques bout de marbres décollé du sol... Ma seule réaction fut un « Oups... Salut Eva ! » suivi d'un rire gêné.
- Mais qu'est ce qu'il m'a pris de l'inviter à lui aussi... marmonna Eva.
Dix ans se sont passés depuis la dernière fois que l'on s'est vu, elle n'avait pas beaucoup changée depuis le temps, elle semblait un peu fatigué... Et surtout en colère. Quelqu'un d'autre murmura quelques formules magiques avant que le marbre ne se remette en place comme par magie... Par magie en fait.
- Voilà, il est comme neuf maintenant, dit un grand homme aux cheveux bleu foncés.
- Merci Cowell, continua Eva.
- Cowell ! M'exclamais-je. Content de te revoir !
- Moi aussi, alors comme ça on est sauveur intergalactique ? me répondit-t-il en me serrant la main.
- Euuh... Pas exactement, ai-je répondu avec mon célèbre sourire niais.
Cette fois-ci, ce fut le tour d'une voix plus féminine de me parler, et je n’eus pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agissait :
- Le sushi ne s'est toujours pas calmé, depuis le temps.
- Kamira ! M'écriais-je avant de m'arrêter net en la voyant... En effet, il me fallait maintenant lever la tête pour la regarder dans les yeux. Elle avait tellement grandit, et elle était devenue vachement jolie. Elle avait les cheveux roux maintenant beaucoup plus court.
- Tu parais beaucoup moins grand par rapport à autrefois, lança-t-elle avec une pointe d'ironie avant de me soulever pour me faire la bise.
- C'est ça... Content de te revoir toi aussi, Kami. Mais tu pourrais me reposer maintenant s'il te plaît ? Je me sens un peu ridicule comme ça...
- Oh, bien sûr. Je suis moi aussi heureuse de te voir p'tit sushi !

Une fois de nouveau à terre, j'entendis cette fois-ci des sanglots, une fille pleurait. C'était la troisième rousse, Lily.
- Shiruka, balbutia-t-elle.
- Ooh, Lily, je sais que je suis... (je vis un homme derrière elle, qui la prenait par le bras, j'ai donc décidé de ne rien dire de suspect vu qu'il semblait être son petit ami, et vu que Nalya était derière. Celle-ci discutait d'ailleurs avec une autre femme, celle de Cowell sûrement) Je suis heureux de te revoir, Li Chang.
Je lui ai fait un câlin. Lily était celle qui avait le plus changée d'après moi, elle faisait maintenant beaucoup plus femme maintenant.

Mon regard s'est tourné par la suite vers une blonde, elle n'avait pas beaucoup grandit mais elle était toujours mignonne. C'était bien Tessa, elle souriait. Il y avait des enfants à ses pieds.
- Tu n'as visiblement pas changé, Shiruka. Me dit-t-elle.
- Et je ne suis pas près de le faire !
Je lui fit à elle aussi la bise, avant de me tourner vers Shamyra.
- Salut, capitaine. Lui ai-je lancé.
- Salut Shiruka, sympa de te revoir.

Après avoir dit bonjour à tous mes camarades et à leurs familles, après m'être fait réprimander par Eva puis après lui avoir fait un câlin tellement j'étais heureux de la revoir à elle aussi, après avoir présent Nalya à tout le monde, je pus poser mon regard sur le château. Il était encore plus beau que dans mes souvenirs. Même après dix ans, je me sentais comme chez moi, ici.

[J'ai pas dit bonjour à Nathan, vu que j'espère qu'il va nous faire un truc du feu de dieu pour les retrouvailles !]

- Nolan, dépêches-toi bon sang ! On va finir par être en retard !
- J’arrive, détends toi Ely.

Voilà dix bonnes minutes que je patientais dehors, ou plutôt m’impatientais, et il me demandait de me détendre. Franchement je l’adore, il sait toujours rester patient face à mon caractère devenu plus explosif. Enfin à côté de moi, je l’attrapais par la main et l’entraînais à ma suite vers la porte de transfert qui nous téléporterait le plus près possible du château. Puis nous utilisions un transmitus et nous retrouvions devant le portail.
Tellement de souvenirs, un immense sourire vint illuminer mon sourire. J’entraînais à nouveau Nolan vers la source de la musique ainsi que les voix que je percevais. Dès que j’eus reconnu les silhouettes de mes anciens camarades, une envie de courir vers eux me prit, seulement contenue par le contact de la main tenant la mienne. Enfin arrivés devant eux, je laissais exploser ma joie.

- Hey ! Ca fait tellement longtemps ! je me calmais légèrement en pensant aux personnes inconnues. Enchantée de vous rencontrer chacun.

Je souriais toujours avant de me rappeler de l’elfe à mes côtés que je n’avais pas le moins du monde présenté.

- Hum, et voici Nolan ! je tournais rapidement la tête pour voir chaque personne présente, lorsque qu’un détail me fit m’égailler. Kamira ! Mais qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?

Nolan rit en m’entendant, et tout à coup je rougis en me rendant compte de l’imbécilité que je venais de lâcher. On peut dire qu’en dix ans, je n’avais peut-être pas changé physiquement, néanmoins je n’étais plus la même au niveau du caractère. Ces vacances promettaient d’être intéressantes, et j’avais hâte de savoir la vie que menait mes amis depuis que l’on s’était séparés.

Natacha était arrivé. Debout, plantée devant le magnifique Château qui avait accueilli son enfance, elle perdit un peu de sa réserve habituelle pour laissé flotter sur ses lèvres un immense sourire, et des larmes au coins de yeux. Ryal, son Familier, fut très heureux de voir sa maîtresse comme avant, mais ce fût de courte durée. L'instant d'après, la Marchombre avait remis son masque grave, et marchait d'un pas vif vers le Château.
Elle allait logiquement se dirigée vers l'endroit d'où venait les voix de ses anciens camarades, mais elle savait que tout les regards serait braquée sur elle, et ses questions revinrent dans sa mémoire. La reconnaîtraient-ils ? Il y avait peu de chances. Ces cheveux avait viré au noir, et son visage abordait un air grave qui ne ressemblait pas à la Natacha d'avant. L'aimeraient-ils toujours autant ? Elle l’espérait de tout coeur...
Enfin, la question immédiate était; par où passer ?
Elle allait faire son choix, quand un vacarme retentit, ponctué par le cri d'une rousse bien connu :
- Shiruka Kodaké !! Mon magnifique marbre blanc !!
La Marchombre eu un petit rire, et décida qu'après l'arrivé de Shiruka, elle pensait faire simple, et donc aller directement vers eux.
Son arrivé, bien que silencieuse, fût remarquer de tous, et la jeune femme eu un tout petit sourire :
-Bonjour tout le monde...

- Lilou ! Bouge tes fesses ! grogna un jeune homme.

- Naaaan ! répliqua en bougonnant sa soeur.

- Elia Stalia ! Veux-tu bouger tes fesses ?

- Eliot Quentin Stalia, pour la dernière fois, fiche-moi la paix !

- Oui, évidemment à ce jeu-là, je perd toujours, marmonna Eliot. Quelle idée maman a eu de me donner deux prénoms !

- Tu n'as qu'à aller lui demander et à me laisser tranquille !

Le jeune homme gronda. Immédiatement, ses cheveux virèrent au rouge. Sa soeur le remarqua mais ne réagit pas. Eliot n'était pas en train de se faire posséder par un quelconque démon, il s'agissait juste de ses pouvoirs qui se manifestaient lors d'une forte émotion.

- Eliaaa ! Je t'en supplie, quitte ta pâtisserie. Tu me l'avais promis !

- Absolument pas, nia la jeune femme.

- Mais si ! Allez !

- Eliot... J'ai peur.

Le Dessinateur regarda sa soeur. Plantée devant la porte de sa boulangerie, les mains agrippées à la poignée, elle semblait en proie à beaucoup d'émotions différentes.

- Pourquoi ça, Lilou ?

- Tu... Tu sais bien.

Eliot soupira.

- Dis-le, ça te fera du bien.

- Tu sais bien... Quand j'ai quitté l'Ecole... J'ai... Oh. C'était si affreux ! Ils se sont tous effacés devant mes yeux. Il y avait cette jolie blonde, petite, qui me regardait avec horreur, ce grand brun à ses côtés, qui a soudainement cessé de rire, une rousse qui s'est avancé vers moi, un garçon blond qui n'a pas compris de suite... Cette fille aux cheveux bleus, très belle, qui pleurait un peu plus loin, une deuxième rousse pleurant avec elle. Et puis... Et puis... Ce garçon qui me tenait la main et que j'ai repoussé... Ils étaient là. Tous ceux avec qui j'avais passé des années à l'Ecole et pourtant... Pourtant je ne sais toujours pas leur nom.

Eliot frémit. Oui, effectivement, c'était affreux. Dès qu'Elia avait comprit ce qui lui était arrivé, elle les avait tous regardé une dernière fois, tentant de les reconnaître, mais rien ne lui était revenu. Comprenant que sa perte de mémoire était plus grave que d'habitude, paniquée, ne pouvant se rappeler de plusieurs années de sa vie, Elia avait fait un pas sur le côté directement chez son frère.

- Tu penses à eux souvent, Elia. Alors tu vas me faire le plaisir d'aller à l'Ecole avec moi. Tu as bien réussit à reparler à Eva normalement ?

- J'ai mis du temps...

- Et bien tu mettras le temps qu'il faudra mais il est temps de fermer cette pâtisserie-discothèque et de retourner là-bas !

Sa soeur grimaça : à cause de la plaisanterie d'Eliot sur la discothèque ou à la perspective de revoir ses anciens amis ?


- T'es sur que c'est une bonne idée ?

- Absolument.

- Comment elle s’appelait ?

- ...

- Comment elle s'appelait ?

- De qui tu parles ?

- De la fille avec qui tu sortais quand tu étais à l'Ecole.

- Comment tu sais ça ?

- C'est moi qui pose les question, Eliot, répliqua Elia avec un léger sourire. Et puis c'est évident, tu es tout impatient de retourner à l'Ecole. C'est forcément à cause d'une fille !

- N'im...

Eliot croisa le regard de sa soeur.

- Je ne sais même pas si elle sera là aujourd'hui.

- Je l'espère !

- Concentre-toi sur ton pas sur le côté, déjà.

La Dessinatrice ferma les yeux. Aussitôt, le décor changea. Ils entendirent des rires. Immédiatement, Elia se recroquevilla.

- Je-veux-pas, je-veux-pas ! marmonna-t-elle.

- On se redresse, frangine ! dit Eliot en riant.

Il mit son conseil en application, posa sa main dans le dos d'Elia et la poussa en avant. Lentement, ils gravirent la pente menant au Château. La jeune femme aperçut trois rousses. La première était Eva, inchangée ou presque, la deuxième était grande, très grande, et Elia ne la reconnaissait pas, pas plus que la troisième, qui pleurait.

- Tiens, je le connais pas ce mec aux cheveux bleus, marmonna Eliot.

Il modifia la couleur de ses cheveux, passant au gris, accompagnant ainsi sa soeur et ses longs cheveux argentés.

- Comment tu veux que je m'en sorte si même toi tu ne les connais pas ?! pesta Elia.
- Eh ! Je suis pas resté longtemps ici.
- Mouais...

Leur dispute attira des regards sur eux. Immédiatement, Elia se figea. Les yeux grands ouverts, toujours d'une couleur aussi métallique, la bouche en " O ", elle semblait tout à coup très innocente. Et très gênée. Elle attendait que quelqu'un lui parle. Et espérait de tout son coeur que personne ne lui en voudrait...

Ashelia rongea ses ongles manucurés avec nervosité tout en réfléchissant.
Raaah. Pourquoi avait il fallut qu'ils décident de prendre l'avion ? Ils n'avaient pas pu passer par une cheminée comme n'importe quelle famille de sorciers ?Non, bien sur. En fait, il n'en avait pas à proximité de chez eux, ni chez eux. En fait, ils n'en avaient jamais vraiment besoin, donc ils n'avaient pas pensé à en avoir une.
En tout cas, ils étaient arrivés sains et saufs en France. Le seul problème était de pénétrer dans l'école. Elle essaya de se rappeler le chemin mais cela faisait tellement longtemps... Mais ce qu'elle savait, c'était que le Château n'était pas loin.
Bien sur, son mari et son fils de l'aider en rien. Ils étaient là, à s'amuser à côté d'elle comme si de rien n'était. Elle poussa un long soupir et alla droit devant elle.
Elle ne savait absolument pas où ce chemin allait la mener mais elle n'avait rien à perdre.
La petite famille s’engouffra dans une forêt quand soudain, la Vampire cria, hystérique :

- Je sais ! Je sais ! C'est par ici !

Et elle détala en courant. Pauvre d'elle. Elle était toujours aussi fofolle.
Mais cela n'était pas la question.

La brune retrouva vite le chemin bordé d'arbres en tout genre en compagnie de Blaine et Scott qui devait se demander ce qu'ils avaient fait de mal pour avoir une femme/mère comme elle.

Voilà. Ça y est. Le Château Bertie Crochue était devant elle.

Ils passèrent le portail et Ashelia eut une sorte de choc. Les revoir là, comme ça, en vrai...
Elle resta muette quelques minutes avant de ranger ses lunettes et de foncer vers ses amis qui lui avaient tant manqué.

- Saluuuuut !, lança-t-elle.

Apparement, elle venait de rompre un silence, mais ça n'avait aucune importance. Elle alla dans les bras de ses amis qui avaient tous vieillis, ce qui la fit rire vu qu'elle, elle n'avait pas changé d'un poil.
Aussi, elle reconnut tout le monde du premier coup ! Sauf Natacha. Elle avait eu un peu de mal à l'identifier. Sa p'tite Natachou avait bien changé, en dix ans.

Et puis elle fit connaissance des conjoints/conjointes/enfants de ses amis et leur présenta donc les siens. Ce que c'était bon d'être là, parmi les siens. Ashe se retourna vers le Château de marbre blanc et l'admira. Elle avait passé tellement de temps dans ces couloirs, dans son dortoir, le réfectoire, la cour, l'arène... Les souvenirs la submergea et elle lâcha un soupir de bonheur.

- Et, alors, vous faites quoi dans la vie, maintenant ?, demanda la Vampire pour lancer un sujet de conversation.

- Tu crois qu'ils vont m'aimer? demanda une toute petite voix hésitante.

- J'en suis certaine! répondit une autre bien plus confiante et chantonante.

Léonni était préoccupé et Naiara le voyait très bien. Il écoutait toujours attentivement et passionnément toutes les histoires qu'elle lui racontait. Magiques et merveilleuses, elles peuplaient tout ses rêves et ils ne souhaitaient q'une chose: les vivre de son corps. Cependant, malgré son jeune âge, il était horriblement incertain. Délaissée par sa mère, il se sentait moins bien que les enfants de son âge et faisait toujours tête basse quand il jouait avec. Il avait peur que cet univers qu'il aimait tellement le rejette.

Le petit agrippait la jupe de Naiara avec ferveur. Elle lui sourit gentiment et prit sa main entre la sienne. Sa chevelure s'agita sous le vent levant et elle se retourna une dernière fois pour faire face à Nolenn qui les regardait, appuyé contre le rebord de la porte.

- T'es sur que tu vas pouvoir tenir tout seul le week-end? demanda-t-elle inquiète.

- Ne t'inquiète pas pour moi ma jolie, rigola-t-il.

- Fais attention avec la lessive, n'abuse pas des quantités. Étend bien le linge après, en essayant de ne pas le froisser. Regarde bien tout ce que tu fais et prend ton temps. Quand tu te feras à manger, ne...

- ...ne te laisse pas distraire par la télévision, termina le jeune homme en l'imitant. J'ai ton âge, tu sais? Tu es habituée à prendre soin de moi, mais je suis certain que survivre n'est pas une tâche difficile.

Un soupir s'échappa des lèvres de Naiara. Il avait été tellement décalé et insouciant quand elle l'avait connu qu'elle avait peur de le voir retomber dans cet état. Cependant, elle lui faisait confiance. Elle lui tira la langue rapidement pour se venger de son imitation pourrie et disparue avec Léonni en un clin d'oeil. Cela faisait longtemps qu'elle n'utilisait pas la magie, ou au moins pas pour faire d'aussi grands efforts, et elle fut surprise de voir que ça n'avait pas flanché.

Arrivés à destination, Naiara pensa qu'elle trouverait tout plus petit maintenant, mais elle se trompa. Comme il y a dix ans, elle dut lever la tête pour apercevoir le haut de la grille. Bon sang, n'avait-elle vraiment pas grandi un seul et minuscule centimètre depuis le temps? Son mètre cinquante et quelques le suivrait donc toute sa vie... Slurk!

Tout était comme elle se rappelait. Rien n'avait vraiment changé. Le seul changement qu'elle perçut fut celui d'observer tout ses anciens camarades. Ce fut un choc. Ils avaient changés sans avoir changés... Cette longue tignasse rousse et bouclée, elle l'aurait reconnue partout! Elle n'avait même pas eu de difficultés à la différencier de l'autre chevelure rousse qui se trouvait à ses cotés. Entre humains et elfes, il y avait plusieurs différences. Elle eut du mal à mettre un nom sur la tête qui se trouvait de l'autre coté de son Intendante préférée, mais elle imagina rapidement que c'était tout simplement parce-qu'elle ne le connaissait pas. Elle défila ainsi sur toutes ses jolies têtes ici présentes. Les cheveux bleus n'étaient pas courants et Naiara fut heureuse de voir son ancien collègue préfet en compagnie d'une très belle jeune femme souriante. Un sourire s'afficha sur les lèvres de l'ancienne préfète lorsqu'elle vit la tête de Tessa et celle de Nathan. "Toujours aussi près l'un de l'autre" pensa-t-elle. Elle savait qu'ils étaient toujours ensemble, mais le voir était toujours mieux. Les reconnaître fut de plus en plus facile. Lily, Elyahn et Shiruka étaient tous en couples apparemment, où au moins, c'est ce qu'il paraissait vu la personne qui se tenait respectivement à leurs cotés. Elle demanderait des détails ensuite. Natacha, Ashelia et Shamyra étaient là aussi, elles avaient l'air d'être arrivées peu avant eux. Ça faisait plaisir à voir.

Une autre pair se trouvait là, mais un peu à l'arrière, ils venaient surement d'arriver. Naiara reconnut Elia rapidement. Cette chevelure argentée ne pouvait appartenir à personne d'autre. La jeune femme aux cheveux bleus lui sauta littéralement dessus. Suite à la perte de mémoire de son amie, Naiara avait été énormément attristée, mais elle espérait qu'elle récupérerait tout un jour et n'arrêterait donc pas d'être naturelle envers elle. Cependant, Naiara avait oublié un petit détail. Eliot. Elle n'aurait jamais imaginé qu'il serait là et lorsqu'elle eut lâché Elia, l'image de son frère parut la déconcerté profondément. Ils n'avaient plus jamais parlé depuis le jour où il avait quitté l'école sans la prévenir.

- Maman? demanda Léonni légèrement appeuré. Maman, qu'est-ce qui va pas?

Naiara cligna des yeux et le regarda. Il ne l'appelait comme ça que quand il était inquiet jusqu'à en oublier ses moyens. Elle lui avait changé les couches donc elle n'était pas surprise qu'il voit une présence maternelle en elle, mais cela la surprenait toujours autant.

- Désolé Léonni, tout va bien, ne t'inquiète pas. Tu vois tout ce monde la-bas? Ce sont eux les héros des aventures que je t'ai raconté.

Le petit regarda tout le monde avec admiration, rapidement rassuré pendant que Naiara jettait toujours des coups d'oeil vers Eliot, redoutant sa réaction.