[Lieu RP]La bibliothèque

Quand Psyvius enleva son chapeau, Elia comprit qu'il allait lui révéler quelque chose d'important.

Effectivement, deux minutes plus tard, elle était sidérée. Alors comme ça il gardait un démon enfermé dans son chapeau ? Et Ashelia avait manqué mourir en voulant jouer ?

- C'est aussi dangereux pour toi que pour les autres... Garder ce démon enfermé, sur toi, toute la journée. Et prendre le risque de le mettre à la portée de n'importe qui, insouciant ou méchant. Il faut vraiment s'en débarasser.

Conformément à son souhait, elle ne le questionna pas sur le pourquoi. Pourquoi étaient-ils aller chercher un démon aussi dangereux en risquant leur vie pour... ? Pourquoi ?
De l'avis d'Elia, c'était un plan aussi foireux que dangereux.

- Tous tes vêtements sont-ils imprégnés de la magie du démon ?

Collée à Psyvius, Elia ne bougea pas mais se tendit brusquement. Elle connaissait quelque peu les sombres pouvoirs des démons et, à ses yeux, rien ne valait la peine de les approcher.

Psyvius lança un grand sourire à Elia :

Rien avoir avec le démon pour mes vêtements, enfin si, ils...m'aident à le contenir en fait, si jamais il devait s'échapper, il resterait en moi, quoi qu'il y ai à proximité. C'est pour ça que j'ai temporairement changé d'apparence, quand le démon a été libéré, Ashelia ne craignait rien du tout, ni aucune ou aucun d'entre vous, tant que je porterais ces vêtements.

Psyvius enleva son bras d'autour d'Elia

Toutefois, si tu n'as pas confiance, tu peux partir, j'ai pas envie de te faire plus peur que tu n'as déjà avec mes histoires !

- Tes vêtements sont donc une protection supplémentaire ?

Elia se rassurant graduellement lorsque Psyvius enleva son bras. Elle fronça les sourcils.

- Je n'ai pas l'intention de partir cher Psyvius ! Quand à la peur, je sais ce que c'est. Et je sais aussi que tu as besoin d'aide et de soutien, je peux me permettre de faire quelques cauchemars en plus.

Elia ne précisa pas que lorsqu'elle faisait des cauchemars, elle avait tendance à se jeter dans l'Imagination et a imaginer tout ce qui la terrorisait. A la place, elle adressa un grand sourire sincère à Psyvius.

Psyvius reprit son air joyeux habituel :

Très bien, dans ce cas, continuons de chercher !

Il déposa un baiser sur la joue d'Elia avant de reprendre le livre grand ouvert, passant son bras autour d'elle, la serrant contre lui, en prenant garde que la seconde couverture soit bien en place

Suivant les précautions et les solutions contre le-dit démon, ils trouvèrent différents passages digne d’intérêts :

le livre a écrit:Ces démons disposent d'une quantité d'énergie liée au nombre d'être qu'ils ont infecté, cependant, cette quantité se renouvelle avec la forme vitale de l'hôte actuel.

Si, si on le maintient ainsi, suffisamment longtemps, il mourra d'épuisement alors, fin peut glorieuse mais au moins, ça risque de marcher.

Le livre a écrit:Les démons parasites majeurs, à leur apogée, étaient capable d'échanger de rôle avec l'hôte, cependant, il n'y a aucun moyen qu'ils sachent quoi faire pour garder leur forme, tant que les informations de ce livre seront hors de leur portées.

Il ne faut donc qu'en aucun cas, si le démon venait à me contrôler, en aucun cas il ne doit trouver ce livre

le livre a écrit:Une grande gamme de sceaux peuvent êtres utilisés pour sceller le démon, sous forme de tatouage, d'objet magique, de vêtement, de broderie ou de scarification. Tant qu'ils seront intacts, les sceaux seront actifs et demeureront la meilleure protection contre une perte de contrôle

Malgré ça, j'ai quand même faillit me perdre...quelle puissance, heureusement qu'il est enfermé...

Leorina s'avança vers les deux adolescents, tremblante. ça faisait un moment qu'elle les regardait de l'autre bout de la salle. Ils étaient devant l'étagère qui contenait le livre qui l'intéressait. Elle avait mis du temps à se décider, trop timide pour s'approcher d'eux comme une personne normale.
C'est donc en transpirant qu'elle arriva jusqu'à Elia et Psyvius. Elle était rouge comme le livre qu'elle tennait contre sa poitrine.

- Euh... ex... excusez-moi, je... je veux juste p-prendre ce...

Elle remarqua le livre que tennait Psyvius. Il l'avait refermé, mais elle ne reconaissait pas cette couverture. C'était curieux, elle avait pourtant passé la majeure partie de son temps dans cet endroit et elle avait vite mémorisé les livres qui s'y trouvaient.

- Désolée, mais... c'est... que d... c'est quel livre ? Je ne le reconnais p...

Elle n'arriva pas à terminer sa phrase. Ils devaient la trouver bizarre, à dire des choses comme ça.
Mortifiée et confuse, elle attendit vaguement une réponse, plus paralisée qu'autre chose.

Psyvius regarda Leaorina, avant de vérifier le nom sur la seconde couverture :

Ben, c'est "Le développement de la magie dans le grand nord", un très fameux livre si tu veux savoir, c'est parce que j'ai un cousin germain, qui dans son arbre généalogique, a un ancêtre qui jadis a participé à une grande expédition dans le grand nord.

Mais trop peu sûr de cette information je voudrais vérifier que son nom y est bien mentionné, car bien évidemment...

Psyvius était très bavard sur le sujet, embrouillant tout le monde avec un objectif farfelu, s'embrouillant lui même probablement

Léorina s'approcha d'eux et Elia la salua d'un grand sourire. Elle aimait bien la jeune sorcière timide qui n'osait pas se conduire normalement en leur présence mais qui était pourtant si sympathique une fois sa gêne dissipée.

La Dessinatrice écouta Psyvius baratiner Léorina, ne comprenant elle-même rien à cette histoire inventée soudainement. Pour cacher son amusement, elle baissa les yeux vers le sol, s'apercevant d'un coup qu'elle était collée à Psyvius. Bizarrement, en présence d'une tierce personne, ce rapprochement l'embarrassait. Se concentrant sur ces pensées, elle réussit à paraitre sérieuse.

- Psyvius, je crois que Léorina a perdu le fil quand tu as parlé du cousin du grand-père de ton oncle, indiqua calmement Elia, comme si elle avait tout compris. Vu la compléxité de ton arbre généalogique, je pense que nous devrions nous y remettre ou nous y sommes encore jusqu'à Paques, poursuivit-elle en souriant.

- Merci, je vais vous laisser tranquiles alors.

Leorina prit le livre qui l'intéressait sur l'étagère, et s'assit à une table proche. Elle souleva la fausse couverture qu'elle avait placée hier pour vérifier que c'était toujours le même livre, comme si il avait pu disparaître entre-temps. Soupirant de soulagement, elle posa le livre qu'elle avait avant de prendre le nouveau et ouvrit ce dernier.
A peine quelques jours d'ancienneté et elle avait déjà été fouiller dans la réserve interdite. C'était bien la première fois qu'elle se comportait comme ça...
Pour une fois, elle avait un parfait contrôle sur son comportement. Respiration calme et posée, yeux mi-clos, tête sensiblement baissée, jambes croisées, épaules décontractées. Même son aiguille était sagement rangée dans sa manche. Rien qui aurait pu laisser penser qu'elle était en train de faire quelque chose de mal.
Ce livre qu'elle avait commencé la veille sur la psychologie des hybrides était tout à fait passionant. Surtout le chapitre sur les mi-démons mi-humains.
Elle se passa la langue sur ses lèvres sèches, jetant un rapide coup d'oeil vers les Elia et Psyvius.
Non, définitivement, elle ne se souvenait d'aucun livre portant le titre qu'ils avaient cité...

Après que Leorina se soit installée à une table, l'allure déconctractée, sereine, Elia se pencha davantage vers Psyvius :

- Tu disais quoi ? Quel symbole possèdes-tu, au fait ? Il est bien indiquer qu'il en faut pour contenir le démon.

Elia baissa la voix, chuchotant. Elle dévisagea Psyvius : il était couvert de la tête aux pieds. Dur de savoir où il planquait son symbole. Elle regarda l'endroit où devait se trouver les yeux du jeune homme.

- Je vois... L'endroit le plus proche du chapeau ?

Psyvius tourna la tête vers Elia et approcha sa bouche de son oreille :

Je ne te le montrerait pas ici, pour la bonne raison que ça ne concorderait pas avec notre prétexte de recherche !

En parlant de recherche, continuons.

Psyvius tourna la page, de nombreux sceaux y figuraient, certains pour sceller, d'autre pour rompre ces sceaux, tuer le parasite ou le couper du monde réel, définitivement. Organiser en une grande mosaïque, de nombreux symboles étranges, divers et variés.

Ils notèrent toute fois que :

sceller, était représenté par en pentacle
desceller, représenté par une étoile de David
la mise à mort du parasite par une étoile à septs branches
et la mise en quarantaine par une étoile à 8 branches.

- Je peux toujours prétexter que tu as de la fièvre, proposa Elia.

Toutefois, sans l'approbation de Psyvius, elle ne bougea pas. Hors de question de l'indisposer.

Elia regarda avec curiosité les étranges symboles. Même si c'était de la magie noire, c'était très intéréssant. La jeune fille cependant ne passa pas sa main sur la mosaique de symboles, comme elle l'avait fait pour les écritures.

- Alors... si j'ai bien compris, le symbole que tu possèdes, quelque part sur toi, est un pentacle ? Et il nous faudrait... une étoile à sept branches ? Voyons ce qu'ils disent plus en détail dessus.

Le livre sur les genoux, Elia ne bougea pas. Au contraire, un sourire étrange étirait ses lèvres. Il était marrant de mettre Psyvius dans tous ses états, il suffisait de se montrer curieux. Elle ne l'avait pas fait volontairement bien sur, elle s'était juste laissé dépassé par cette recherche. Et pour une fois qu'il lui parlait !

Il se dirigea vers la sortie de la pièce. Le regardant, Elia eut une seconde pour décider ce qu'elle faisait. Deux voix se contredisaient en elle : elle ne souhaitait pas l'indisposer mais avait la nette sensation qu'elle ne pouvait pas l'abandonner.

Prenant le livre sous son bras, comme n'importe quelle élève, Elia se dépêcha de sortir à son tour, passant devant Leorina qui lui lança un regard étonné.

- Psyivus ! l'appella-t-elle en arrivant à son niveau. Je t'assure que je ne faisais pas ça pour te mettre en colère ni dans le but de t'agacer. Mes remarques étaient innocentes !

Elle se laissa le temps de respirer puis reprit.

- Je ne peux pas te laisser faire ça tout seul !

Psyvius ne courrait pas lui, il avançait, rasant un mur. Elia eu vite fait de le rattraper, aussitôt il se retourna, en l'entendant l'appeler. Appuyé contre le mur, Psyvius l'attendit, et la laissa prendre son souffle, sans sortir un mot, ni laisser paraître une émotion, un visage impassible.

Justifiant ses mots, Elia tentait de convaincre tant bien que mal Psyvius, pour qu'elle lui permette de continuer, tenant le lourd bouquin contre elle.

Psyvius se rapprocha d'elle, attrapa le livre, doucement :

Elia, j'ai quelque chose à te dire, qui ne concerne pas les autres.

Il prit le livre et le mit par terre avec soin, il s'approcha ensuite d'Elia, l'attrapa par les épaules et posa ses lèvres sur les siennes

Psyvius la débarassa du livre, le visage neutre. Elia pencha légèrement la tête sur le côté. Qu'avait-il à lui dire de si important ?
Une nouvelle fois, Elia se fit la réflexion qu'en sa présence, le jeune homme paraissait plus hésitant, sombre. Où passait donc cette partie de lui qui ne cessait de rire ?

Il l'attrapa par les épaules et posa ses lèvres sur les siennes. Un baiser rapide, fugace. Un baiser qui laissa Elia hésitante. Que faire ? Elle ne connaissait que peu Psyvius, et moins encore les garçons en général. Hormis son frère et son agresseur, elle n'avait pas beaucoup de relations avec le sexe opposé. Elle recula d'un pas, ses yeux gris reflétant toute son indécision. Elle savait que généralement, dans ce genre de situation, les filles se pamaient au bras du garçon et s'ensuivait un long discours de "Je t'aime. Moi aussi. Mais moi plus. Moi plus encore... ". A moins qu'elle n'ait trop regardé la télévision.

- Psyvius... Je...

Elia porta la main à sa bouche. Trop de pensées se bousculaient dans sa tête.
Elle posa alors une question idiote :

- Qu'est-ce que ça veut dire ?