Naiara et Eliot...

[ Je m'ennuie et j'avais envie de continuer des histoires d'amours après écrire la suite de Leorina et Kader... Et faut trouver une fin à ce RP car il y a celui de Tessa en marche!
Et peut-être bien celui d'Eva dis donc... ]

- Comment va-t-elle? demande Elia.
- Je sais pas..., répondit Tessa.
- Mais je pense pas que c'est le top de top, ajouta Eva.

Effectivement, Naiara gisait sur un lit, de grosses chaussettes à ses pieds, une tasse de thé à la main, une couverture la réchauffant partiellement, caressant son petit Noshka blottit à ses cotés.
Un scène typique de rupture même si dans ce cas, il manquait le pot de glace à la menthe et plus essentiellement, la rupture en elle même. Naiara avait juste légèrement exagéré avec sa jalousie. Rien de grave.
Personnellement, Naiara affirmait qu'elle allait parfaitement bien, toujours à répéter qu'elle était << une femme indépendante qui n'a pas besoin d'un homme pour survivre >> mais elle ne s'était même pas rendue compte que son thé était froid.
Elia en eut marre et fut la première à franchir la frontière imaginaire.

- Alors? Des idées pour Eliot et toi? demanda-t-elle d'un air de chiot abandonné.
- Des idées? J'en ai pas besoin moi!
- Et bien ça ne peut pas rester comme ça.
- Et tu sors ça d'où?
- C'est comme ça! affirma Elia en se relevant. Il y a des images de bonheur que l'on n'a pas le droit de retoucher, tu colories mais tu dépasses pas le trait.

Naiara éclata de rire. De quoi parlait sa demi-soeur maintenant? Elle délirait complètement et elle ne comprenait rien à ce qu'elle disait! La fille aux cheveux bleus but une gorgée de son thé pendant qu'Eva et Tessa s'approchaient, et elle se rendit compte qu'il était froid.

- Tu es désolante! dit Eva. Longtemps qu'on entend parler d'amour avec toi et blablabla... Comme quoi tu trouverais un homme pour toutes les filles pour qu'elles soient heureuse à jamais. Ils servent à quoi tes contes de fées si tu refuses le rôle de la princesse?
- Quelle métaphore romantique! exclama Naiara en rigolant.
- Oui, et bien, va métaphorer avec lui si ça ne te dérange pas!
- On verra, avoua Naiara. La situation n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air.
- Tu en as déjà vu, toi, des histoires d'amour qui sont simples? répliqua Tessa en s'infiltrant. Nairy... << Nous sommes seuls responsables de notre félicité >> et bien tu sais? Ta félicité mesure dans les 1,80 mètres pour un petit 78 kilos de muscles, alors je t'en prie, ne passe surtout pas à coté du bonheur, c'est en dessous que ça se passe.
- Très délicat!
- Pragmatique! précisa Tessa avec un clin d'oeil.

Naiara regarda les trois filles dans les yeux et soupira. Et puis quoi bon? Si elle essayait rien, elle n'aurait rien de toute façon! Valait mieux essayer et perdre que ne pas essayer du tout.
Elle se leva et se dirigea lentement vers sa chambre

- Eh! la stoppa Elia. Tu vas où là?
- Euh... Me changer? Ou tu préfères que j'aille voir ton frère en pyjama et chaussettes d'hiver?

Elia éclata de rire en regardant tendrement son amie se diriger vers la douche. Puis elle se tourna vers Eva et Tessa et soupira de découragement.

- C'est pas gagné quand même ! chuchota-t-elle tandis que l'Elementaire d'Eau aspergeait copieusement Naiara dans la salle de bain. J'ai parlé à Eliot tout à l'heure, il est sacrément remonté !

Eva marmonna que cette affaire ne lui plaisait pas tandis que Tessa se taisait, inquiète pour Naiara. Les trois filles restèrent un moment à attendre leur amie en silence puis Eva redevint Eva et non plus cette fille trop inquiète pour agir, ce qui ne correspondait pas du tout à son caractère ! Eva avait tendance à agir avant et à réfléchir après, surtout lorsqu'elle faisait des farces.

- Vous allez voir, on va lui faire regretter d'être venue ici, à cette peste de Théodora ! Siam et Ellana ont mis son dossier en attente le temps que la situation soit clarifiée. De toute façon, il est clair que Théodora ne restera pas après ce que nous allons lui faire !

Eva ricana intérieurement.

- Eliot n'aime pas cette peste. N'est-ce pas Elia ?

La Dessinatrice hocha la tête, encore un peu abattue mais reprenant espoir à chaque mot d'Eva.

- Le problème, c'est qu'il doute de Naiara, à présent, précisa la soeur du garçon.

Là, l'Intendante fut contrainte de perdre son sourire sadique.

- QUOI ?! s'exclamèrent Eva et Tessa, parfaitement synchro.

On entendit alors un bruit de chute suivit d'un long silence.
Elia se raidit, comprenant que Naiara venait d'entendre ses derniers mots.

Le néant.
L'esprit de Naiara venait de s’effondrer à l'écoute de cette simple phrase. Comment un sujet, un verbe et des connecteurs pouvaient-ils faire si mal? Le monde c'était peut-être fâché contre elle. Les dieux des Enfers et le Diable du ciel avaient fait-il un pacte, se mettant d'accord? Sûrement! La jeune fille se sentait tout à coup coupable d'agir selon ses pulsions, de parler sans penser, d'oublier ses réflexions, de se livrer à des actions, d'écouter son coeur et de taire son cerveau.
En pause, personne ne bougeait un seul muscle, par peur de briser le calme et ainsi libérer la tempête. Trop de tensions supportés par de simples humains. Cependant, dès le minime mouvement de la pointe du petit doigt de pied qu'effectua Elia, en essayant de se reprendre, Naiara avait disparue grâce à un sort de transportation.


Après la pluie, le beau temps
Naiara répétait cette phrase dans sa tête, sans laisser son esprit divaguer où que ce soit. Si la vie vous donne des citrons, faites-en de la limonade. Une à une, les phrases d'optimisme et de bonheur circulaient au plus profond recoin de son être. Mais quoi faire? Quoi faire?
La vie n'est pas faites pour attendre que la pluie s'en aille mais pour apprendre à danser sous la pluie..
La jeune fille se releva d'un coup, se faisant légèrement mal aux genoux. Elle observa le paysage qui s’étendait devant ses yeux. Cet endroit l'aidait toujours à aérer sa tête et libérer son âme de la négativité qu'elle ressentait en ce moment. La Finlande en tout ses aspects défilait devant ses yeux. Un paysage de rêves, un air frais, une couche de neige blanche comme la lumière recouvrant le sol. Elle respira un grand coup et esquissa un sourire en disant silencieusement au revoir au pays.


Elle se matérialisa à nouveau dans sa chambre, où l'attendait les trois filles qui avaient à peine bougé depuis tout à l'heure. Elles avaient sûrement du sortir pendant un moment mais pour une raison ou une autre, elles étaient là à cet instant.

- TOI! s'exclama Eva en la pointa du doigt. Oh mon dieu.. TOI! Tu vas voir le... Tu vas en baver... Tu... Tu...

Naiara ne put éviter de pouffer de rire devant l'expression de l'Intendante, toute rouge de rage.

- Du calme!
- Comment ça du calme?! Et toi? T'étais où!?
- En Finlande, répondit-elle d'un air calme comme si c'était une réponse évidente.
- Ah mais oui, comment n'y ai-je pas pensé avant? La Finlande! Mais bien sûr! C'est évident! Comment n'ai-je pas considéré la Finlande comme la destination de Naiara lorsqu'elle décide de faire un petit voyage surprise?

Naiara soupira mais adressa un sourire désolé à Eva.

- J'aurais du te dire, c'est vrai. Mais tout va bien maintenant. Je le referais plus! Il fallait uniquement que je pense un peu et ça m'a beaucoup aidé.
- Ah oui? demanda Elia intriguée. Alors? C'est quoi le plan?
- On torture Théadora? enchaîna rapidement Tessa. On la jette dans une marmite d'eau brûlante?
- Il y a pas de plan, répondit Naiara.
- Comment ça?
- J'ai décidé de laisser Eliot en paix. Je ne peux l'obliger à rien et je ne souhaite son malheur pour rien au monde donc si en se séparant de moi il trouve le bonheur, alors je me séparerais de lui. De toute façon, l'amour n'est pas éternel, non?

[ Sauf avec vous les filles! Ce genre d'amour c'est pour la viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie! ]

- Qui êtes vous et qu’avez-vous fait de Naiara M’anrill?! S’exclama Tessa. Où est passée la Naiara persévérante qui ne renonçait jamais? Celle qui ne s’avouait jamais vaincue?
Naiara laissa son regard bleu s’évader.
-Elle a compris que cette fois-si, ça ne servirait à rien de plus que d’envenimer la situation…
Le silence se fit.
-Enfin Naiara, tu ne vas pas… commença Elia, avant qu’Eva ne s’avance, le visage faussement rougi de colère:
-AH NON! Non, non et non! J’en ai plus que marre de ces histoires! Déjà, toi! (Elle se tourna pour pointer du doigt une Elia stupéfaite) Tu as mal éduqué ton frère, enfin! Un frère bien éduqué doit savoir s’occuper de sa petite-amie, et notamment le fait qu’une fille peut faire autant de crise de jalousie qu’elle veut!
Elia étouffa un gloussement plus nerveux qu’autre chose, Tessa flanqua une taloche à la tête rousse, et Naiara tenta de sourire.
-Bon, okay, c’était foireux. MAIS! Ca ne veut pas dire que tu dois renoncer, Nairy, qui te dis qu'il sera plus heureux sans toi?
-Eva à raison! Approuva Tessa. C'est en agissant pas que tu laisse la situation s'envenimer… Commence par t’excuser. Montre lui ta bonne foi, le fait que tu regrette. Après, tu pourras le laisser le temps qu’il fasse le point, ce qui vous seras profitable à tout les deux!
Les autres filles la dévisagèrent, abasourdies:
-Toi, commença Elia, je te veux comme future psychologue de mon couple.
Un éclat de rire bref réchauffa l’ambiance, et Tessa, après avoir fit semblant de bouder, se tourna vers Naiara:
-Alors? Qu’Est-ce que tu décide?

[Vilà! J’ai décidé de te laisser de la marge, Naiara n_n parce que je comprend pas trop ce que vous voulez faire, où tu veux en venir… Et moi, avec mon plan diabolique que j’ai mis du temps à trouver, je sais pas quoi faire… ]

Assise dans une barque à moitié entrain de couler, Elia méditait.
Elle était bouleversée, incapable d'avancer ou de reculer sur sa voie.
Alors elle avait trouvé dans son étrange malle sa barque gonflable et voguait désormais sur le Lac. La jeune fille s'ennuyait. Elle avait séché plusieurs fois les cours, n'allait plus à la bibliothèque, ne prenait plus ses repas dans la Grande Salle. Elle fuyait les gens.
Car Eliot était parti.

Pour tenter de comprendre, la jeune fille se remmémora les derniers événements. Tout avait commencé quand Théodora avait débarqué à l'Ecole bien décidée à ressortir avec Eliot. Voire à l'emprisonner à tout jamais pour qu'elle seule puisse profiter de sa beauté changeante, de sa gaieté, de son amour. D'abord très mal à l'aise, Eliot s'était tourné vers Eva pour qu'elle le sorte de ce mauvais pas en jouant un de ces tours à la nouvelle arrivée. Eva, débordée, n'avait rien pu faire jusqu'au moment où Eliot et Naiara s'était disputés. Au moment où elle se décidait enfin à agir, Naiara tombait en déprime et s'avouait vaincue. Eliot avait le droit de la quitter pour Théodora.
La jeune fille aux cheveux bleux avait alors pensé à tout ce qu'elle allait perdre : la chaleur de l'étreinte d'Eliot, ses baisers dans le cou, sa main dans la sienne, sa présence...
Plus déprimée que jamais, Naiara tentait de garder la face.
Elia avait donc décidée qu'il était temps de parler à son frère.

- Quand arrêteras-tu ? Ne sont-elles que des jouets pour toi ? Une manière de prouver que tu es le plus beau ?!
- Comment oses-tu penser ça de moi ?
- Je suis ta soeur, Eliot, ta soeur ! J'ai peut-être perdu une partie de ma mémoire mais nous savons tous les deux très bien pourquoi je suis venue ici !
Entre les deux Stalia, le ton montait rapidement. Les yeux d'Elia - Elia si calme, si douce, qui ne s'énervait jamais - jetaient à présent des éclairs foudroyants.
Jamais ils ne s'étaient autant ressemblés que dans leur colère et leur détresse : Yeux gris ou noirs, cheveux ternes, cris de guerre, menace. Ils exprimaient enfin tout ce qu'ils pensaient.

- Je te repose la question, Eliot, dit Elia très calmement brusquement. Ne sont-elles que des jouets pour toi ? As-tu un jour eu des sentiments pour Naiara et toutes les autres ?

Son frère garda le silence. Tout son corps exprimait son mal-être : vêtements noirs, cheveux noirs, yeux noirs. Uniformément noir.

- Et moi, hein ? Moi qui t'aies tant écouté, tant admiré ! Tu penses à moi, de temps en temps ?
Une fois de plus, Elia changeait de sentiment, après la froide colère venait le désabusement.
- Es-tu mon frère ?

- Je l'étais, répondit le jeune homme en détournant le dos.

Après cela, Elia ne l'avait plus revu.
Et elle se laissait désormais portée par les flots, l'âme en peine.
Venait-elle vraiment de perdre son frère ?

A moins que ce ne soit que l'un de ces mensonges qu'il lui servait parfois. Combien de fois avait-il disparu ainsi, sans un mot, sur un coup de tête ?

Quand l'eau eut atteint les genoux d'Elia, elle enleva ses vêtements, se retrouvant en sous-vêtements, remballa la barque et nagea jusqu'à la rive.
Que faire désormais ?
Personne, hormis Tessa, n'était au courant du départ précipité d'Eliot. La jeune fille ne savait plus quoi penser. Son frère... elle l'aimait tant !

Et Naiara ? Comment allait réagir Naiara ?
Et Théodora ? Comment allait réagir cette peste ?

Un plan, un début de plan mais un plan quand même, commença à naitre dans l'esprit d'Elia.
Théodora ne resterait plus très longtemps dans le château...

Il faut dire que quand quelqu'un avoue un secret que personne ne doit savoir, le meilleur endroit pour le dévoiler c'est pas les jardins extérieurs, à coté du Lac, où tout le monde passe ses après-midi. Surtout Naiara, habituée à sécher les cours les jours de beau temps, pour profiter au maximum du magnifique soleil qui défilait au dessus de sa tête. Le temps était totalement parfait pour une baignade de printemps, et la jeune fille était prête pour la faire ce petit plongeon dans l'eau, lorsqu'une scène la stoppa net sur place. Elia parlait avec quelqu'un, et ce quelqu'un n'était autre qu'Eliot, son petit copain, ou plus précisément, son ex petit copain. Sans qu'elle l'eut voulu, son coeur se serra tout seul et elle resta plantée là, figée, trop loin des Stalia pour que ceux-ci puissent remarquer sa présence.

Ils parlaient, où c'était l'impression qu'avait Naiara.
D'un coté, Elia, le front et les sourcils plissé, apparemment énervée ou fâchée. Naiara espérait qu'elle n'était pas dans cet état à cause de leur rupture car tout de même, à quoi bon entraîner d'autres gens dans cette stupidité absolu? Depuis cette bagarre, Naiara n'avait pas pu discuter avec son copain et les deux avaient fini par prendre ce silence mutuel comme une rupture.
De l'autre coté, son frère. Bizarrement tout en noir, que ce soit ses yeux, ses cheveux et ses vêtements. Naiara cligna des yeux. Ça ne lui allait vraiment pas. Lui qui était toujours un sourire aux lèvres et le bonheur dans son âme, cette couleur, ou plutôt, cette absence de couleur, déprimait tout son être, même au plus profond de son regard normalement brillant, comme celui de sa soeur.

Ils parlaient à peine, lentement et juste quelques mots s'échappaient de leur bouche. La jeune sorcelière ne pouvait écouter les mots depuis son emplacement, mais elle percevait très clairement le mouvement de leurs lèvres, qui n'expliquaient qu'une chose: leurs voix c'étaient calmé et ils n'échangeaient que de petites phrases. Il ne tardèrent pas à en finir avec leur discussion et Eliot s'éloigna. La jeune fille aux cheveux bleus fut soulagée et voulut s'approcher d'Elia pour lui dire ne pas s'inquiéter lorsque quelque chose lui sauta aux yeux.
Elia n'était pas uniquement fâché, mais son regard et son expression ne traduisait qu'une autre chose: Tristesse. Elle était déçu et perdue? Mais pourquoi donc?
Et c'est à ce moment là que les jambes de Naiara lui jouèrent un mauvais tour. La jeune fille tomba à genou, comprenant finalement la fin de cette scène.

Il était parti. Le message était clair et simple. Il s'enfuyait et ne voulait plus d'elle. Ne l'aimait plus du tout, même pas comme une amitié ou une connaissance. Et il partait. Sa soeur était encore ici, à Bertie-Crochu, il lui restait encore une raison pour continuer ses études ici mais non... Il avait décidé de partir, de s'enfuir, comme un lâche qui a peur d'affronter ses problèmes en face. Tout de moins, c’était ce qu’interprétait Naiara. Il lui avait dit << je te croyais différente >> mais c'était plutôt à elle de dire cela. Elle l'avait toujours vu comme le grand frère d'Elia, celui dont elle était fière et parlait avec autant de bonheur, comme si sa simple existence pouvait faire disparaître les nuages de jour le plus gris. Un jeune homme dont elle était tombé elle-même amoureuse. Et voila qu'il prenait la fuite. N'avait-il même pas la considération de dire au revoir? Il partait sans avertir? Mais c'était quoi cette histoire! Il était même pas lâche, il était stupide.

Ses poings se crispèrent et elle se releva. Non. Elle n'allait pas faire pareil que lui. Elle n'allait pas s'enfuir. Elle surmonterait facilement ceci et continuerait sa vie tranquillement jusqu'au jour où leurs chemins se croiseront à nouveau et elle pourra lui crier tout ce qu'elle avait dans le tête à ce moment. C'était peut-être du au moment, elle s'était laissé emporté mais à cet instant même de la vie, elle était en colère contre lui. Peut-être le lendemain, après une nuit de sommeil, elle penserait plus objectivement mais Naiara était comme ça, impulsive, qui agissait avant de penser.

Un soupir. Deux soupirs. Trois soupirs. il fallait évacuer cette colère qui s'était allumée dans son fort interne. La sensation de perdre le contrôle et détester quelqu'un? Brrr.... Elle aimait pas ça et ne pouvait pas attendre pour demain pour penser plus clairement. Elle essaya de comprendre le point de vue d'Eliot mais y arriva pas. En tout cas, il était maître de son corps et son cerveau, il faisait ce qui lui semblait le plus juste et elle n'avait qu'à accepté sa décision. À quoi bon se fâcher contre quelque chose qui est déjà passé et sur un homme qui est déjà parti? C'était peine perdu et mieux valait être heureuse qu'être triste car la tristesse ne pouvait que faire empirer le tout.
Elle regrettait tout cela et imaginait pendant une seconde que rien de cela ne soit arrivé et qu'elle soit dans les bras de son petit Eliot, à observer le coucher du soleil. Rien ne pourrait changer ses actions et il fallait l'accepter et même si en ce moment elle était fâchée contre lui, elle ne souhaitait que son bonheur, et si c’était en partant qu'il le trouvait, et bien elle le laisserait partir, si c'était avec Théadora qu'il était heureux, et bien elle lui laisserait la place. Si on aime quelqu'un, on fera tout pour son bonheur et même si ce n'est pas ce qui avait été imaginé, si il est heureux, et bien vous êtes heureux.

- Bonne chance Eliot! chuchota-t-elle. Mais fait attention la prochaine fois que nous nous rencontrons car ça va pas être joli joli...

[Bon.. Je sais pas.. J'ai suivit le courant du tout mais que va-t-il se passer maintenant qu'Eliot, le personnage principal de ce RP est parti? On fait quoi?
C'est quoi ton plan Elia?]

Eva enrageait, tout en donnant de grands coups dans ses cartons. Ses merveilleux, adorés cartons. Ceux qui contenaient ses plus belles farces, ses idées les plus farfelues, et dans ses grands moments de grandiloquence, son âme.
Ses cheveux volaient autour de son visage, ses yeux étincelaient de colère. Elle flanquait de grands coups de poings et pieds dans le vide tout en laissant échapper une flopée d’injures, s’arrêtant parfois pour déverser sa rage et sa frustration dans un hurlement.
Brusquement, elle s’arrêta, haletante, et s’effondra sur des coussins qui traînaient dans le coin. Le silence se fit et les petites boules de poils enfermées dans une cage qui traînait cessèrent peu à peu de trembler.
La rouquine réfléchissait. Elle n’en pouvait plus. Jusqu’il y a quelques jours, Elia et Naiara était dans un état épouvantable, les yeux cernés, le visage défait, et ce n’était que par fierté que Naiara ne s’effondrait pas en larmes à chaque instant. Puis ca avait changé. Eliot était introuvable, et peu à peu, la jeune fille aux cheveux bleutés s’était… Ressaisie ? Non, on ne pouvait pas dire ça. Elle avait puisé dans sa colère la force de tenir un masque. Un masque froid, impassible, aux sourires plus semblables à des grimaces. Tellement peu Naiara… Et puis, quand elle se sachait seule, le masque tombait. Les yeux s’emplissaient de larmes, les mains fines tremblaient, les genoux ployaient. Puis le plus vite possible, elle se redressait, pinçait les lèvres et repartait comme si de rien n’était.
C’était… Effarant.
Alors, Eva s’était décidée. Elle avait emprunté la miniature du château à Ellana, qui lui avait juste soufflé un « bonne chance ».
Et elle avait passé des heures à chercher où se cachait Eliot, avant de se rendre à l’évidence ce matin même: Il était sorti de l’immense château. Et là, elle ne pouvait plus rien y faire…
Rien ? Ou presque…
Elle avait déjà inventé un plan pour Théodora. Une immense humiliation publique qui durait environ quinze minutes.
Quinze minutes, c’était trop court. Bien trop court.
Alors, c’était décidé, Théodora allait passer la pire journée de sa vie…

[Bon ! Je réitère ma question : JE FAIS QUOI, MOIII ? Gnéééh T_T]

[Trouve un plan bien diabolique et je te suis !
On commence par virer Théodora de l'Ecole et ensuite on retrouve Eliot. En attendant Naiaara, fais pas de betises ^^ ]

Elia regagna la rive. Elle se sécha somairement, ramassa ses affaires et s'habilla dans un silence total. A côté d'elle, Eva méditait sur la rive. Ses cheveux étaient en batailles, elle gribouillait fébrilement sur un carnet dont elle avait déjà noircie 20 pages.

- Alors ? demanda Elia, ne cherchant même plus à masquer son découragement.

Eva ne répondit pas tout de suite.

- Et bien... Théodora va regretter d'être venue, je peux te l'assurer... dit l'Intendante, un sourire carnassier collé aux lèvres.

[ Elinouchette! Je réitère... Ne te fais pas des idées farfelues d'accord? n__n"
Donc pas de << En attendant, Naiara, fait pas de bêtises >> qui tiennent!

En tout cas, je sais plus quoi dire donc j'attend votre super plan et qu'il y est une piste pour savoir quoi faire car à part me lamenter et dire que des conneries, je peux rien faire de productif n__n" ]

[Quoi ?! Mais j'ai toujours considéré que y avait un Lac à Bertie Crochue ?!
Depuis quand y a plus de lac Eva ?! >.<
...
C'est sur, je deviens folle...]