Le soleil ne se lève que pour celui qui va à sa rencontre.

[Mais euuh... Je rigolais moi! Vous étiez autorisés à faire comme si je n'avais pas posté de message.... xD]

Psyvius regarda Eva s'en aller, apparemment ils seraient tranquille encore un peu, c'était pas plus mal

Il prit Naiara par les épaules, la tenant juste devant lui, bras tendu


Tu sais je t'aime beaucoup, tu es très sympathique avec moi, c'est vraiment cool d'avoir des gens comme ça avec soit, j'ai jamais eu cette chance avant.

Mais ça me gêne de devoir tout te cacher, même si j'ai pas le choix, on m'a fait et fait faire tant de chose, il vaut mieux que personne n'en sache rien. C'est mieux pour moi et pour les autres, tu crois pas ?

Entendre parler Psyvius avec tant de philosophie était dure à croire, il n'était pourtant pas du style spirituel

[ Je précise... Elia, ne te fais pas des propres idées, d'accord? n__n"
Soyons juste clairs sur ce point pour éviter que tu te fâche contre Naiara (A) ]

- Oh mais moi aussi je t'aime beaucoup petit bonhomme mystérieux plein de secrets étranges et qui provoquent en moi de la curiosité! dit Naiara en lui adressant un large sourire de toutes ses dents.

Elle avait souvent eu l'habitude de crier des << JE T'AIMEEEEEEEEE >> à tout le monde, toutes les secondes, donc ce n'était pas nouveau pour elle à vrai dire.

- Mais ça me gêne de devoir tout te cacher, même si j'ai pas le choix, on m'a fait et fait faire tant de chose, il vaut mieux que personne n'en sache rien. C'est mieux pour moi et pour les autres, tu crois pas ?

Pourquoi cette phrase lui rappelait autant un livre... Quel livre au juste? Àh oui! Twilight! << J'ai jamais dit que je ne voulais pas être ton amie, juste qu'il n'est pas recommandable que je sois ton ami >>... C'était pas la même chose mais du même type. << Je veux pas tout cacher mais je dois tout cacher >>. Donc bref, que voulait-il qu'elle fasse avec une phrase pareille? Elle devait répondre quoi? C'était très... flou.

- Euh......, articula Naiara après une pause. Comment puis-je savoir si c'est mieux pour toi et les autres? Je ne sais même pas ce que c'est. Tu en as de ses questions mon petit!

Elle ne put éviter de laisser échapper un petit rire de ses lèvres.

- Mais ne le prend pas du la mauvaise façon! Je ne te demande pas de me le dire donc tu peux parfaitement te gêner autant que tu veux et ne rien dire, d'accord? J't'oblige à rien, et les autres non plus, d'ailleurs?

La jeune fille fixait Psyvius dans les yeux, enfin du moins, elle fixait la << barrière >> qu'il formait avec ses yeux puisqu'elle ne pouvait fixer rien d'autre car parler à son nez ou sa bouche c'était pas normal. Elle voulait qu'il comprenne que personne n'était fâché qu'il garde ses secrets et personne le poussait à les dévoiler. Il était absolument maître de ses actes et décisions.

Psyvius prit un air que Naiara ne lui reconnut pas, un air sérieux, il se dirigea vers le lac, jusqu'à avoir les pieds à la toute limite de l'eau :

C'est douloureux de ne pas avoir de passé.

Psyvius s'ébroua d'un coup, quand il regarda Naiara, il était de nouveau normal

Dis-moi, comment tu as grandis toi ? Dans une grande et belle famille non ?

Psyvius avait maintenant une grenouille sur la main, ils se regardaient tous les deux

- C'est douloureux de ne pas avoir de passé.

Un ton sérieux, en manque de l'énergie et de l'optimisme qui, normalement, faisait vivre les paroles de Psyvius. Naiara le regarda s'avancer vers le lac, sans dire au mot. Si il était sérieux, elle le serait aussi.
Surtout ses paroles, fortes et sûres d'elles-mêmes. Aucune hésitation dans sa voix, il savait de quoi il parlait.

- Dis-moi, comment tu as grandis toi ? Dans une grande et belle famille non ? enchaîna-t-il à nouveau normal.

La jeune fille cligna des yeux en le regardant. Il était changeant ce mystérieux bonhomme! Un grand sourire occupait maintenant place sur son visage. Elle s'accroupit à coté de lui, regardant elle aussi la grenouilla qui dévisageait Psyvius. Peut-être arrivait-elle à voir ses yeux et c'est pour cela qu'elle le fixait si intensément.

- Belle, oui. Grande, non. C'est mon père, Alaitz, qui m'a trouvé il y a 17 ans. Je n'ai vécu qu'avec lui et personne d'autre, que lui et moi, et je n'ai jamais souhaité que les choses se soient passé différemment. Je suis heureuse avec lui.

Elle remonta le visage, cette fois fixant Psyvius et non la grenouilla, en souriant.
À son tour, son visage se fit légèrement sérieux, baissant le regard à nouveau, vers le lac.

- Puis-je savoir pourquoi tu dis que tu n'as pas de passé? Ou c'est un autre sujet tabou?

a la question de Naiara, Psyvius esquissa un sourire :

Nan, c'est pas...enfin si...j'ai pas de passé ici, parce qu'il ne peut pas exister.

C'est mon grand père qui s'est occupé de moi à partir de mes 8 ans, c'était très dur, vraiment très dur.

Tous ces entrainements, tout ce sang, tous ces pleurs, tout ça pour devenir moi, et arrivé ici.


Moi j'ai une très grande famille, mais elle n'est pas belle du tout, nous avons un sombre passé, je peux pas t'en dire plus, sinon...tu vas avoir peur de moi.

Naiara fut soudain ébloui par une sorte de lumière, surprise elle regarda Psyvius tendis que ses cheveux se remettaient en place, la grenouille elle semblait avoir tout vu, si bien qu'elle en tomba fumante, cuite

Elle écoutait Psyvius avec beaucoup de calme. Bien qu'elle eut la bouche ouverte, elle écoutait attentivement, ne perdant aucune miette du récit. Sang? Entraînement? Devenir qui je suis? Il lui parlait encore en code! Code qu'elle ne connaissait pas, bien sûr!
Ce fut surtout sa surprise lorsque compris que la lumière était sorti de ses yeux. Et encore pire lorsqu'elle vit la grenouille. Naiara se dépêcha vers cette pauvre créature et la prit dans ses bras, dans un vain essaie de la réanimer. Elle baissa le visage et serra la bête dans ses bras, triste de la voir partir quelque part loin où elle ne verra plus le lever et coucher du soleil.

- ... Comment? fut la seule chose qu'elle put articuler.

Elle se tourna vers Psyvius, les sourcils plissés. Ne pas confondre son expression avec de la haine. Elle n'était pas fâché, juste très confuse.

- Dis-moi juste une chose, je ne veux pas vraiment savoir le comment ni le pourquoi car ça n'a rien à voir avec mes moi et ce sont tes affaires mais... T'as fait exprès ou c'était un accident? demanda-t-elle. S'il te plait dis-moi que c'était un accident...

Elle n'avait pas peur de lui ni rien dans le genre. Rien dans son regard traduisait de la peur ni de la colère, donc Psyvius ne pouvait vraiment pas ce faire de fausses idées.

Psyvius regarda Naiara se saisir, désemparée, de la grenouille déjà morte, Psyvius s'en voulait déjà, mais ne pouvait se permettre de l'afficher. A la question de Naiara, Psyvius baissa la tête :

Dis-moi, si je te pose quelque chose de petit et mignon sur la main, vas-tu faire exprès d'ouvrir les yeux ?

Disant cela, il plaqua ses mains contre ses yeux

Naiara regarda la grenouilla dans ses mains. C'est vrai, c'était cruel. C'était pas joli. C'était contres les lois de la nature de finir ainsi, surtout en étant une âme pure.
Mais que pouvait-elle faire en regardant Psyvius comme ça? Sa question l'avait déstabilisé, ne la comprenant pas tout de suite, la prenant au premier degré. Elle qui aimait regarder les choses mignonnes et petites. Elle devrait comprendre, d'une certaine façon.
La gorge serrée, et une culpabilité naissante dans son coeur, elle se releva et se mit face à face de Psyvius. Elle posa ses mains sur les mains de Psyvius, les tirant en avant, de façon à ne plus le laisser cacher ses yeux. Bien évidemment, elle fit attention de pas le fixer à cet endroit, pour respecter les règles. Les mains du jeune homme baissé, elle parla:

- Vis-tu toujours à l'aveuglette?

Non ! Non, je peux voir, mais pas tout, ni tout le temps sinon...tu vois le résultat !

Si je plisse les yeux, on voit à peine la lumière, ma lumière, mais moi je peux voir la votre, celle du soleil, de vos cœurs !

J'ai...je me suis découvert cette particularité en...repas de famille, à cause de moi, plus jamais mon grand père ne verra la lumière, ne percevra les couleurs, ni le reste du monde. Condamné à l'entendre et le touché, par moi, alors qu'il m'a élevé...

Psyvius semblait vraiment attristé par cette révélation, même si on n'entendait pas le bruit caractéristique d'une gorge serrée.

- Mais moi je peux voir la votre, celle du soleil, de vos cœurs !

Naiara voulut ajouter un << Bah nous aussi on peut voir la lumière du soleil, heureusement! >> mais préféra se taire, ne voulant pas casser le moment et Psyvius avait vraiment l'air touché par ce qu'il disait, c'était pas le moment pour des réflexions stupides et absurdes.

- J'ai...je me suis découvert cette particularité en...repas de famille, à cause de moi, plus jamais mon grand père ne verra la lumière, ne percevra les couleurs, ni le reste du monde. Condamné à l'entendre et le touché, par moi, alors qu'il m'a élevé...

Elle se mit à réfléchir sur ses paroles, essayant de voir si elle pouvait pas comprendre ou percevoir un des secrets derrière cette déclaration qui avait vraiment du lui faire du mal à dire. Mais rien! Absolument rien! Les seules idées qui lui parvenaient dans la tête étaient trop radicale. Du genre il a tué son grand-père avec son regard et il l'a absorbé, de façon à que le grand-père et Psyvius ne fasse qu'une entité. Elle pensait aussi que Psyvius et le Grand-père pouvait être une seule et unique personne mais ça collait avec rien et elle y avait pensé par une simple fantaisie.

- Bon! Je donne ma langue au chat! Pas moyen d'y comprendre quelque chose... avoua-t-elle en posant une main sur l'épaule du bonhomme. Désolé Psyvius, j'ai voulu percer ton secret même si tu veux pas vraiment que je le fasse. T'inquiète pas, j'y arriverai jamais de toute façon!

Elle s'agenouilla devant le lac, prit la grenouille entre ses mains, et grâce à un rapide sort magique, elle laissa flotter le corps inerte de la créature jusqu'au milieu du lac, où il s'enfonça, endormi à jamais dans les merveilleuses profondeurs des temps.

La déclaration de Naiara surprit Psyvius, sa franchise aussi, assurément !

Tout le monde cherche à connaître les secrets des autres, n'aime-t-on pas savoir a qui on parle ?

Mais tu sais, je ne vais pas t'en vouloir pour si peu ! Dans cette histoire, c'est à moi que j'en veux le plus, ce n'est pas tout le monde qui détruit la vie de ceux que l'on aime, ceux qui nous ont élevé, en les rendant aveugle.

Psyvius la gorge qui commençait à se crisper, il se laissa tomber en arrière, pour finir allonger sur le sol. Le vent commençait à souffler, ses cheveux commençant à bouger, se soulevant au gré des bourrasques...le vent n'allait pas tarder à se lever

Le vente agita les cheveux de Naiara, les faisant partir dans les directions qui bon lui semblèrent. Un frisson parcourut son corps. C'est sûr que tout la journée il fait beau mais ensuite... C'est le vent qui se lève!
Elle n'aimait pas le vent, symbole qu'il y aurait bientôt quelques nuages qui couvriraient son tant adoré soleil et qui prendrait sa chaleur avec eux.

- Tout le monde cherche à connaître les secrets des autres, n'aime-t-on pas savoir a qui on parle ? dit-il avant d'ajouter. Mais tu sais, je ne vais pas t'en vouloir pour si peu ! Dans cette histoire, c'est à moi que j'en veux le plus, ce n'est pas tout le monde qui détruit la vie de ceux que l'on aime, ceux qui nous ont élevé, en les rendant aveugle.

- Bien sûr que je veux savoir à qui on parle mais c'est pas ce que tu as fait qui défini qui tu es, parce-que tout le monde commet des erreurs.

Elle essayait de construire des théories autour du mystérieux bonhomme mais elle en savait rien. Elle ne pouvait pas non plus les dire à haute voix. On dirait presque comme si il avait découvert son pouvoir mythique en même temps que son grand-père était devenu aveugle. Coïncidence? Je ne crois pas.

Psyvius se mit à rire doucement, pourtant plusieurs larmes courraient sur ses joues. Son rire était amer, jamais un tel rire n'entrainera quelqu'un d'autre.

Psyvius se leva doucement, prenant appuis sur ses genoux, après quoi il tendit sa main a Naiara pour l'aider à se relever, ce qu'elle fit après l'avoir doucement remerciée, c'est la qu'elle remarqua les larmes de Psyvius, si ses yeux cachaient ses yeux, ses larmes coulaient en dessous et traçait des chemins humides sur ses joues.

Elle vit Psyvius lui faire un sourire forcé, celui qui voudrait dire que tout va bien, un horrible mensonge :

On devrait rentrer, avant que le vent ne tourne mal.

Psyvius enleva alors sa veste, cette si intrigante veste blanche, tachée de sang, il la prit dans ses mains et la posa sur les épaules de Naiara

Gardes la, ma place n'est plus ici, elle ne l'a jamais été. Je...je suis un danger pour vous tous, vous vous toutes, pour toi.

Mais pourquoi?
Il pleurait? Il souriait? C'était quoi ce mélange? Comment allait-elle pouvoir y comprendre quelque chose, elle, Naiara, fille pas assez futée pour découvrir de simple énigmes pour enfants.
Pour une raison ou une autre, Psyvius c'était levé, lui avait passé sa veste -sans qu'elle ne puisse répliquer- et maintenant lui parlé de choses bizarres.

- Gardes la, ma place n'est plus ici, elle ne l'a jamais été. Je...je suis un danger pour vous tous, vous vous toutes, pour toi.

Alors oui.. Il était arrivé il y a moins d'une semaine, et voila qu'il quittait déjà l'école? Sans rien dire? Sans rien expliquer? Pas une petite raison de rien du tout? Un petit << car >> à la fin de sa phrase? Non? Vraiment?
Naiara en avait ras le bol des gens qui partaient. RAS LE BOL! En premier Eliot, qui après un stupide chagrin qui manquait d'excuses débiles c'était enfuit au lieu de lui dire tout ce qu'il pensait à la figure, et maintenant lui? Sans oublier ce cher Démétrius qu'elle n'avait jamais connu mais qui était parti de la même façon?
C'était une association qu'avaient tout les hommes? C'était une malédiction de cette école contre les garçons? Fallait s'expliquer là parce-que c'était pas sympa du tout.

- Mais c'est quoi ces paroles que j'entend? << Je suis un danger pour vous >>? Tu te crois dans un film d’Action et d'Aventure ou le héros part en pensant les sauver et tout fini le contraire car tout le monde meurt? T'as vraiment rien appris du tout? Genre.. Affronter les problèmes? << Ma place n'est plus ici >>? Vraiment? Et c'est qui qui décide ça? Toi? Nan nan mon petit bonhomme! Celui qui va à la chasse ne perd pas sa place! Donc regarde-moi bien dans les yeux toi, que ce soit avec tes lasers mortels ou quoi que ce soit mais comprend-moi lorsque je te dis que personne ne sort de ce terrain sans mon autorisation maintenant, c'est compris?

C'était vrai... Elle exagérait peut-être, mais juste un tout petit peu. Naiara s'était laissée emporter par le flux des derniers évènements et avait légèrement explosé. C'était pas contre Psyvius mais plus généralement, contre la manie qu'avaient certaines personnes à partir sans dire de mots. Le petit monologue qu'elle venait de lui faire n'avait absolument pas de sens mais s'en'était pas grave. Psyvius attendait peut-être une réaction moins... sauvage, quelque chose de plus calme, peut-être des << Pourquoi? >> très vague et dénuée de sens, mais malheureusement pour lui, Naiara n'était pas ce genre de personne à poser des questions débiles dans des situations pareilles. Elle répétait souvent que l'homme était maître de ses actions et devait subir les conséquences de ses actes, dans que personne n'interfère au milieu mais il y avait un limite à tout, surtout quand les décisions prises étaient vraiment, vraiment, vraiment illogiques.

- Un peu de sérieux mon petit! On est pas dans une histoire dramatique, d'accord? Alors sèche-moi ces larmes et reprend toi.

Naiara soupira mais finit par lui adresser un sourire et se mettre sur la pointe des pieds pour passer ses mains sur les joues de Psyvius et ainsi dégager son visage de toute humidité -faisant bien attention à ses yeux, comme toujours-.